Avant le dernier match aller de la poule haute de NM1 de son équipe face à Caen samedi, le coach du CEP Lorient, Philippe Maucourant, s’est livré pour Ti Sport. Le manager est revenu sur cette belle saison qu’il mène de main de maître avec son expérience et sa longévité au club.
Philippe Maucourant est une personnalité indissociable du CEP Lorient. Depuis sept saisons, il est à la tête de cette équipe et a connu la montée en NM1 en 2016. Cette année, le club breton a signé une belle saison régulière pour s’offrir une place en poule haute et se mêler à la lutte pour la montée. Après quatre matchs, le CEP a signé trois victoires et pointe au troisième rang. Une belle dynamique que le coach espère voir durer, même s’il s’attend à une lutte acharnée. Entretien.
Philippe, comment évaluez-vous cette qualification en poule haute ?
Positivement ! Terminer en battant les records de victoire, finir à 73% de succès (22 victoires/8 défaites) en ayant vraiment progressé, avoir réussi à dépasser nos limites au gré de cette première phase ; de mon point de vue c’est très satisfaisant. On peut mal agir, mais ce qui est important c’est d’apporter des solutions et d’avoir la volonté de le faire et de le matérialiser petit à petit. Je trouve que c’est le symbole de cette première partie de saison.
Avec trois victoires en quatre matchs, les débuts dans cette poule haute sont positifs ?
Oui évidemment. On n’a pas très bien géré un intervalle de trois semaines sans match et le retour à la compétition a été un peu compliqué, certainement dû aussi à la qualité de notre adversaire (ndlr. défaite face au Havre 79–89). Mais depuis qu’on est embarqué dans ce rythme un peu fou, on retrouve notre fond de commerce et notre soif de vaincre.
Cette soif de vaincre, elle se caractérise par une envie de monter en Pro B ?
Cette volonté est partagée par beaucoup d’équipes et c’est pour cela que je veux bien le communiquer. On a envie de monter bien entendu et on l’exprime, maintenant, il faut aborder cette notion avec beaucoup d’humilité. Il y a de belles institutions et tout le monde ne sera pas satisfait à la hauteur de ses espérances puisque seulement deux clubs sur dix le seront. Il faut avoir conscience de la difficulté de l’opération et ce n’est pas parce qu’on rêve d’une montée qu’on va réussir à atteindre cet objectif.
Comment abordez vous ce dernier match aller face à Caen ce samedi soir ?
C’est très compliqué. Le rythme est fou. On est rentré ce mercredi à 10h30 de Mulhouse et il faut enchainer et se préparer pour un nouveau match donc il y a des impacts invisibles très importants dans la préparation. J’espère que tout le monde aura pu récupérer et je compte sur le professionnalisme de chacun. On sait qu’on va jouer une équipe un peu en difficulté et l’aspect mental sera très important.
Vous déplorez ce calendrier un peu serré ?
Non non, je trouve ça super sympa, énergivore et aussi super excitant. Mais ce sont les trous dans la saison que je ne comprends pas. Il y a une forme d’incohérence. En 20 jours on peut jouer sept matchs puis attendre une semaine pour rejouer. Autant tout enchainer je pense que c’est moins risqué pour les organismes, mais jouer beaucoup ne me dérange pas. On est aussi un sport spectacle, il faut pouvoir se vendre.