A partir de ce jeudi, Émilie Wambote et Maëlle Dumitru Marin représenteront la Bretagne lors des Championnats du monde de tumbling à Bakou. Les deux licenciées au Cercle Paul Bert de Rennes se sont confiées avant cette grande échéance. Entretien.
Le tumbling est un sport sensationnel. Comment le résumer avec ces quelques lignes tant l’effort physique et l’adrénaline sont élevés pour tous les athlètes qui pratiquent cette discipline particulièrement acrobatique et impressionnante. Il suffit de le voir pour le croire, mais Emilie Wambote et Maëlle Dumitru Marin sont de sacrées athlètes. Et elles seront présentes aux Championnats du monde à Bakou à partir de ce jeudi. L’occasion donc d’évoquer avec elles leur carrière, mais aussi leurs objectifs pour cette compétition. Même si le discours diffère entre Emilie, la plus ancienne (même si elle n’a que 24 ans !) et Maëlle Dumitru Marin (21 ans). Entretien croisé entre les deux Bretonnes.
Quand avez-vous débuté le tumbling et quel est votre palmarès ?
Emilie Wambote : J’ai commencé cette discipline en 2010 et j’ai tout de suite réussi à être multiple championne de France chez les juniors. Ensuite, j’ai grimpé petit à petit les échelons pour être vice-championne de France en Seniors à plusieurs reprises. En 2016 et en 2018, j’ai terminé 3e des Championnats d’Europe par équipe, et en 2017 et 2019, j’ai pris la troisième place des Championnats du monde par équipe. J’ai aussi terminé 7e des Mondiaux en individuel (2019).
Maëlle Dumitru Marin : J’ai débuté le tumbling après avoir fait pas mal de gymnastique artistique. En 2017, j’ai été sacrée championne de France junior avant d’intégrer le collectif France. J’ai pris la cinquième place des Mondiaux juniors en 2019 avant d’entrer en équipe de France séniors l’année dernière. On a aussi terminé premières par équipe aux Championnats d’Europe et j’ai aussi terminé 8e en individuel. À Baku, ça sera mes premiers Championnats du monde.
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Comment ça se passe au niveau de vos entraînements ?
Emilie : Maëlle s’entraine beaucoup plus que moi, car de mon côté, j’essaye de faire le moins d’entrainements possible pour me conserver. À 24 ans, on est vieux dans ce sport ! (rires) Je fais souvent les choses de façon rapide et efficace en m’exerçant par exemple seulement sur les séries que je ferai aux Mondiaux. Je travaille mes mouvements, mais je ne passe pas de temps sur des petits détails. Je fais surtout attention à ne pas me blesser et rester en forme.
Maëlle : Je fais plus d’heures qu’Emilie, car je travaille plus sur des détails avec mon coach (Rédouane Aziar) pour peaufiner vraiment. Je fais beaucoup de séances avec mes séries, mais aussi sur du travail spécifique. Je reviens sur certains détails que je n’ai pas bien faits et je retravaille ensuite précisément un mouvement pour m’améliorer.
Qu’est ce qui est le plus dur dans votre discipline ?
Emilie : Il faut toujours être vigilant, savoir bien contrôler son peps et faire attention à ne pas se faire mal. Je suis presque proche de la retraite, mais je fais de la gym depuis 18 ans. J’aspire à autre chose. Je pense que la motivation est toujours là, mais ça demande énormément au niveau physique et c’est compliqué d’allier ça avec mon travail (Emelie souhaite être aide-soignante). Tout est plus compliqué.
Maëlle : Tout doit être fait au millimètre près. C’est tous ces petits détails qui vont faire la différence. Je fais encore quelques erreurs, car j’ai moins d’expérience et si tu te décales d’un millimètre, ça peut gâcher toute ta partie. Physiquement, c’est aussi compliqué d’être toujours au top. Selon moi, le tumbling est un mélange de tonicité et d’explosivité.
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Quels sont vos objectifs pour ces Championnats du monde ?
Emilie : C’est l’équipe avant tout ! On veut viser le meilleur classement possible avec Maëlle et les deux autres filles de l’équipe de France (Candy Briere et Lucie Tumoine). Il ne faudra pas qu’on ait les yeux plus gros que le ventre, mais la deuxième place serait déjà un très beau résultat. Après, si j’arrive à aller aussi en finale en individuel, ça sera du bonus. Je ne sais pas si j’arriverais à enchaîner trois jours de compétition à la suite. On verra.
Maëlle : Comme l’a dit Émilie, notre plus gros objectif est par équipe. On a envie de performer lors de la finale et de battre les Russes. On l’a déjà fait aux Europe, mais on sait qu’elles ne sont jamais très loin derrière. Il faudra aussi se méfier des Belges et essayer d’aller titiller les Anglaises, qui sont les grandes favorites. Après, si on fait trois belles séries, on peut monter sur le podium. Je ne pense pas vraiment à l’individuel, mais si j’arrive à faire une finale, ça me fera toujours plaisir d’y participer !
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