Les 138 skippers présents au départ de la Route du Rhum 2022 se sont élancés mercredi dernier en direction de la Guadeloupe. Voici les choses à savoir sur les conditions de vie à bord de leur bateau.
Réussir une transatlantique est sans aucun doute une prouesse technique, mais c’est avant tout un exploit humain pour ces marins qui doivent faire face à des conditions de vie particulières. Depuis plusieurs jours déjà, le physique et le mental des skippers sont mis à rude épreuve sur la Route du Rhum. Et pour être performant, l’organisation d’un rythme de vie est nécessaire afin de ne pas être déboussolé.
Le sommeil, la clé du succès sur la Route du Rhum
Même s’il est rare, le repos est important afin de prendre les meilleures décisions possibles et de limiter le risque d’hallucinations. Néanmoins, impossible pour ces aventuriers des mers de dormir comme sur terre, ils doivent donc s’adapter. Les skippers multiplient alors les courtes siestes ne dépassant que très rarement les 45 minutes pour récupérer tout en étant alertés en cas d’imprévu.
Pas vraiment de lit présent non plus sur ces bateaux, mais plutôt des coins arrangés avec confort pour les marins. Et si la houle les empêche de dormir paisiblement, l’utilisation de technique de respirations permet en tout cas de trouver plus rapidement le sommeil. Vous l’aurez donc compris, il est difficile de se reposer lorsque l’on est seul en pleine mer.
S’alimenter, un devoir, mais aussi un plaisir
Si les navigateurs se privent de sommeil, ils n’en font pas forcément ainsi avec la nourriture. Même si l’alimentation peut-être difficile dans les heures qui suivent le départ à cause du mal de mer, les skippers mangent à leur faim. Ils embarquent généralement des produits lyophilisés ou appertisés, des plats déjà préparés et mis sous vide, des boîtes de conserve. Cuisiner devient toutefois une action difficile et très limitée à bord d’une embarcation.
Les marins se contentent donc d’un réchaud et d’une bouilloire pour se concocter de petits plats. Et en cas de coup de mou, ils ont aussi l’habitude d’emmener certaines gourmandises (chocolats, confiseries ou même charcuterie) afin de retrouver le moral. Au niveau de l’hydratation, des dessalinisateurs sont présents sur les bateaux. L’eau de mer peut donc être consommée sans problème par les participants de cette Route du Rhum.
Et quid de l’hygiène ?
Tout le monde s’est déjà posé cette question au moins une fois : comment les skippers font-ils leurs besoins en pleine course ? Et bien la réponse risque de surprendre certaines personnes. En l’absence de toilettes sur le bateau, ils se soulagent dans des seaux, dont le contenu est par la suite rejeté à la mer. Il s’agit ici des seuls déchets rejetés par les navigateurs dans la mer. Les déchets non biodégradables sont quant à eux conservés jusqu’à l’arrivée. Pour ce qui est de l’hygiène, les aventuriers peuvent se laver avec l’eau à leur disposition ou alors en utilisant des lingettes. Elle n’est pas belle la vie !