Alors que la lutte pour le maintien continue en NM1, Maël Lebrun s’est exprimé dans nos colonnes. Sans détour, l’ailier français est revenu sur son parcours chaotique, son rôle de co-capitaine de l’URB et sa fin de saison avec le club breton. 

Ancien joueur de Pro A et de Pro B, Maël Lebrun s’est laissé tenter par le projet de l’URB, tout fraichement monté en N1 en 2020. Une nouvelle expérience dans un parcours semé d’embuches pour un sportif pas épargné par les blessures. Cette stabilité retrouvée à Rennes lui permet à nouveau d’exprimer pleinement l’étendue de son talent et d’imaginer pourquoi pas, retrouver les hauteurs du basket français. En attendant, Maël Lebrun entend tout faire pour maintenir l’URB en NM1. Ce qui est plutôt bien parti puisque les Bretilliens sont premiers du groupe C. Entretien.

Maël, vous avez connu le haut niveau, pourquoi avoir signé à l’URB en Nationale 1 ? 

Lors de ma dernière saison à Lille (2019–2020), je renais d’une blessure au tendon d’Achille. J’ai repris le chemin de la compétition, mais j’étais limité en temps de jeu. Il y a ensuite eu le covid et la fin de saison a été sifflée le 15 mars, à un moment où ça faisait trois/quatre matchs que je rejouais et que je retrouvais un bon niveau. Les coachs ont ensuite eu un peu peur que je ne sois pas revenu à 100%, que je rechute et ils ont décidé de s’engager sur d’autres joueurs. 

Je me suis retrouvé sans proposition à l’issue de la saison jusqu’au mois d’août. Je signe à l’URB le 11 août pour reprendre le 17 donc ça s’est fait vraiment sur la fin. J’aurais pu refuser de jouer en N1, mais je suis un joueur qui aime bien les défis et puis j’avais besoin d’avoir du temps de jeu. J’avais aussi une compagne, un fils qui rentrait à l’école donc c’était important d’avoir une stabilité pour tout le monde. 

Comment avez-vous vécu de l’intérieur ce début de saison très compliqué avec l’URB ? 

Personne ne veut passer une saison comme ça, surtout après celle de l’année dernière (ndlr. Promu, l’URB avait terminé 6e). Ce n’est pas évident, mais le groupe vit bien quand même. Moi j’ai confiance en cette équipe et ses joueurs de qualité. Ca a été frustrant parce qu’on sait qu’on peut faire mieux, mais on n’a pas toujours réussi à être à notre meilleur niveau. On a été capable de faire de très belles choses sur certains matchs, mais pas sur toute la saison. Je pense notamment à la très belle prestation qu’on avait réalisée face à Avignon.

Ce n’est pas un problème de basket puisqu’on a des joueurs d’expérience et qu’on a une très belle cohésion du groupe. Il nous a manqué de la régularité sur l’ensemble d’un match. On n’a pas été capable d’être bon pendant 40 minutes. On pouvait gagner de 10 ou 15 points à cinq minutes du terme et perdre. C’est très frustrant. 

Dans cette deuxième phase, vous signez trois victoires en quatre matchs, la machine est lancée ?

J’ai l’impression. Face à Kaysersberg (63–74), c’était particulier, on n’avait pas le coach et Bryan Pamba. Ensuite on est allé gagner à Épinal, dans un match pas facile. Et face à Avignon (76–55), on a fait un match plein du début à la fin, on ne s’est pas fait peur et il n’y a pas eu de moment de flottement. Il faut que ce soit notre match référence pour cette fin de saison. 

Comment appréhendez-vous ce rôle de co-capitaine ? 

À la base, je n’avais pas spécialement envie d’être capitaine. C’est un rôle que j’ai plus ou moins naturellement sans avoir cette étiquette collée sur le front. Je n’aime pas spécialement être capitaine, mais si ce n’était pas moi, on ne savait pas trop qui l’aurait été donc avec Bryan Pamba, on a décidé d’un co-capitanat. J’aime être capitaine, mais pas officiellement (rires).

À titre personnel comment analysez-vous votre saison ?

J’avais des attentes sur le plan individuel. J’aurais voulu être plus performant et plus régulier dans mon apport sur chaque match. La saison a été en dents de scie donc ce n’est pas évident d’avoir cette régularité. Puis le but est de gagner des matchs, donc je ne vais pas commencer à penser qu’à moi. J’ai envie qu’on se maintienne en N1. 

Je ne suis pas satisfait à 100%, j’ai bien commencé avant d’avoir une période de trou. J’aurais aimé être à 10 points toute la saison. Le leadership et la défense, ce n’est pas ce qui ressort à la fin des saisons donc j’aurais préféré un peu plus. 

L’année prochaine, vous porterez toujours les couleurs de l’URB ?

Je n’ai aucune idée de ce qu’il va se passer et je n’ai pas plus d’envies que ça. Je ne suis pas seul et ça va dépendre de plein de choses. Je n’ai plus 25 ans et la stabilité c’est bien aussi. On verra aussi si l’on se maintien, même si j’ai confiance. Je ne peux pas prendre de décisions trop hâtives et les clubs ne peuvent pas se décider avant la fin de la saison. Je me sens bien ici, ça se passe bien avec le coach donc sur le plan basket ça va en grande partie.

Maintenant je sais de quoi je suis capable. Ces deux saisons ont montré que j’étais revenu physiquement, j’ai raté un match la saison dernière et un cette saison. Je touche du bois, mais ça prouve que cette étiquette de joueur souvent blessé est infondée. 

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