Ce vendredi soir (20h), l’URB (13e) se déplace sur le terrain de Poitiers (3e) pour le compte de la dix-neuvième journée de NM1. À la veille de cette rencontre, Pascal Thibaud, le coach des Bretons, a répondu à nos questions.
Et si l’Union Rennes Basket réussissait à frapper un grand coup en dominant Poitiers ? Ce scénario est bien sûr possible pour une équipe qui reste sur deux succès lors de ses trois dernières sorties. Même s’il faut aussi savoir nuancer cette statistique puisque les coéquipiers de Mo Faye viennent de dominer Bordeaux, lanterne rouge de NM1. Pascal Thibaud le sait bien et c’est notamment ce qu’il a évoqué dans nos colonnes. Interview.
Pascal Thibaud, quelle a été votre première réaction dans le vestiaire après la victoire contre Bordeaux ?
Il y a déjà eu un gros soulagement d’avoir gagné. Ce succès nous permet de rester dans une position convenable dans l’optique d’être reversés dans le groupe C (celui des équipes qui vont lutter pour ne pas descendre). On voit qu’on n’est pas non plus très loin de la 10e place (pour aller dans le groupe B) et il reste encore 8 matchs.
Ça se resserre au classement entre plusieurs équipes même si certains de nos concurrents directs ont aussi gagné. Il reste un espoir et on jouera notre carte à fond. Aujourd’hui, il y a une grande probabilité qu’on soit dans le groupe C, mais le fait d’avoir battu Bordeaux nous permet de voir les choses de façon plus positive.
Pensez-vous que c’est le déclic dont vous aviez besoin ?
Je sens le groupe vraiment conscient de la situation et très mobilisé. Mais il faut encore qu’on booste tout ça et qu’on arrive à maintenir cette belle dynamique, pour pouvoir aller le plus haut possible. Les joueurs sont motivés, que ça soit les plus anciens (Lucas Fontaine, Joffrey Sclear) ou les nouveaux comme Mo Faye. Il y a une prise de conscience objective de la situation et une entraide forte entre chaque joueur.
Si on veut mettre une opposition intéressante et se donner des chances de gagner les matchs contre les grosses équipes de notre Championnat, il faudra cette motivation, mais aussi hausser notre niveau de jeu. C’est important qu’on arrive à être plus réguliers dans nos matchs.
Justement, vous allez affronter Poitiers, gros morceaux du Championnat, qu’attendez-vous de vos joueurs ?
Je ne veux pas qu’on dise que c’est un match bonus. Il nous reste 8 rencontres à disputer et on n’est pas loin de plusieurs équipes, donc ce n’est pas complètement impossible qu’on aille dans la poule B. On va jouer tous les matchs à fond après ce bon résultat contre Bordeaux et on verra bien ce qui se passera. Ça serait prétentieux de parler de série, mais on prend chaque match pour les gagner. Il faudra être au top individuellement et collectivement pour dominer Poitiers.
Vous êtes à seulement cinq points des Sables Vendée Basket, 10e et dernier club qualifié pour le groupe C, il y a encore de belles choses à faire en Championnat…
On est actuellement 12es ex aequo avec Challans (24 pts) et on a un point de retard sur Dax (11e). On fait partie des équipes qui risquent de se battre pour les play-offs de maintien en fin de saison. On n’a pas aucune chance d’aller dans le groupe B, mais il faut rester objectif surtout dans ce Championnat-là avec les différentes dynamiques des équipes.
Malgré tout ça, je veux rester optimiste parce qu’on vient quand même de signer 4 victoires en 7 matchs, ce qui n’est pas anodin. Si on continue comme ça, on peut remonter au classement. On va néanmoins affronter 4 grosses équipes et ça sera des adversaires d’un tout autre calibre.
Comment l’épidémie de coronavirus affecte-t-elle votre club ?
Elle fait bien sûr partie intégrante de notre quotidien depuis plusieurs mois. Les cas de covid peuvent fortement impacter le Championnat. On a aussi eu de mauvaises nouvelles avec notamment plusieurs blessures lors de la préparation, donc j’espère que maintenant on aura un petit peu plus de chance. Actuellement, on a des partenaires d’entrainement qui sont positifs et un joueur a aussi été testé positif. Nous avions donc décidé d’annuler notre entrainement du 18 janvier. On doit jongler avec ce virus.