Ce week-end, Nicolas Gestin (22 ans) a décroché la première médaille d’or de sa carrière en Coupe du monde sur le parcours de Cracovie. Pour Ti Sport, il revient sur sa performance historique.
Il tient sa première victoire en poche chez les grands ! Déjà double champion du monde en titre U23, le Finistérien est en grande forme. Deuxième il y a dix jours lors de la première étape de Coupe du monde disputée à Prague, il a fait encore mieux ce week-end en dominant tous ses concurrents à Cracovie. Classé dans un premier temps 4e à la suite d’une pénalité, il n’a finalement pas été pénalisé après un recours à la vidéo. Ainsi, le Quimperlois s’est classé premier de cette finale. Nicolas Gestin nous replonge dans ce moment riche en émotions !
Comment as-tu vécu cette course ?
Je connaissais assez bien le bassin, car il y a plusieurs courses qui y sont organisées. Forcément il y a eu des difficultés de mises en place par les traceurs, mais ce n’était pas le bassin le plus compliqué cette année. Cela nous demande plus d’efforts dans l’intensité et plus d’engagement sur la manche. Après le parcours a entraîné des erreurs parce qu’il fallait être très engagé de haut en bas. Mon objectif était de prendre un maximum de vitesse, car ce bassin n’en génère pas beaucoup.
La médaille d’or était-elle un objectif fixé ?
J’avais cette envie de gagner à l’international, de lutter aux côtés des tous meilleurs. Après les Championnats d’Europe en mai où j’étais passé à côté, je voulais vraiment rebondir lors des deux étapes de coupe du Monde. C’était passé de peu à Prague (2e), et à la suite des demi-finales ce week-end je me suis dit que je pouvais le faire. Cette victoire ce n’est que du positif, car c’est la première fois que je gagne chez les séniors. Je sais que je peux encore progresser et c’est de bon augure pour les prochains Mondiaux qui débutent fin juillet (26 au 31 juillet).
« Un sportif de haut niveau doit savoir bien se préparer »
Nicolas Gestin
Tu es considéré comme un grand espoir du canoë français. Est-ce que cela te met une pression supplémentaire ?
Non il n’y a pas de barrière mentale, pour moi c’est juste une réalité. Un sportif de haut niveau doit savoir bien se préparer, se concentrer sur ce qu’il a à faire dans le moment présent. Les gens qui me suivent sont là pour me soutenir et m’encourager, mais ils ne seront pas forcément déçus si je rate une compétition. Ils seront toujours de mon côté. Donc non je ne mets pas plus de pression particulière vis-à-vis de cela.
Pour terminer, tu as fait coup double en prenant la tête du classement de la Coupe du monde, quelle va être la clé pour la conserver selon toi ?
Justement c’est de se dire qu’on n’a rien à perdre. Je suis un passionné avant tout, je veux continuer de m’éclater sur l’eau, et participer à toutes les manches de Coupe du monde. Les deux dernières étapes auront lieu fin août. On va dire que j’ai complété un tiers du travail. Actuellement je suis en tête, mais je sais très bien que c’est loin d’être terminé. Je ne me dis pas que je dois absolument faire tel ou tel résultat, mais je cherche plutôt à trouver la façon de construire chaque étape. Je pense d’abord au processus qui me permettra de performer plutôt qu’au résultat attendu.