Sacré vice-champion d’Europe U23 du 10 000m ce jeudi à Tallinn, Florian Le Pallec a également terminé cinquième du 5 000. Entraîné par Maryse Le Gallo, le Morbihannais est revenu pour Ti Sport sur ses deux courses. Extraits.
Quel bilan fais-tu de tes Championnats d’Europe ?
Ils se sont super bien passés. Je suis toujours sur mon petit nuage. Tout retombe et on commence à réaliser en rentrant en France. Que dire ? Je ne pouvais pas mieux finir la saison. Je suis très content que ça se soit passé comme ça. C’est vrai que j’avais de grosses ambitions sur ces deux courses puisque je voulais terminer dans le top 8 sur le 5 000 et sur le 10 000. Dès le premier jour de compétition, j’ai réussi à monter sur la deuxième marche du podium du 10 000. C’était déjà des Championnats réussi puis j’ai ensuite su me remobiliser pour le 5 000, même si j’avais quand même les cannes un peu lourdes. J’ai donné tout ce que j’avais et j’ai pu terminer cinquième. C’est l’accomplissement d’une saison réussie.
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Dans quel état d’esprit étais-tu avant ton 10 000m ?
J’étais plutôt confiant. Je sortais d’un gros cycle d’entrainement aux États-Unis puis j’avais aussi pu affuter mon travail en privilégiant la qualité quand je suis revenu en France. J’ai réussi à courir plus vite à l’entrainement et je savais que j’allais pouvoir courir vite en course. La finale a été très tactique et ça m’a avantagé. J’ai compris qu’il fallait que j’arrive à finir vite et sur le 10 000, c’est un de mes points forts.
Tu as en plus partagé ce podium avec ton compatriote Valentin Gondouin…
Déjà, monter sur le podium, c’est un rêve à la base, mais là, le partager en plus avec Valentin, c’est juste énorme. C’était nos premiers Championnats d’Europe et en plus sa première sélection en équipe de France. On a savouré davantage en pouvant notamment faire un grand tour d’honneur ensemble. Il y avait aussi tous les membres de la délégation tricolore au bord de la piste. Monter sur le podium ensemble, c’est quelque chose qui fait vibrer, même si on n’a pas eu la Marseillaise. Ce résultat a aussi permis de bien lancer la France puisque c’était la première finale au programme de ces Championnats d’Europe. On a en plus réussi à égaler le record de médailles, donc c’est un très bon résultat d’ensemble.
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Racontes-nous ta préparation et ta finale du 5 000m
Dans un premier temps, avec Valentin, on a savouré le moment et à partir de jeudi soir, juste après la finale du 10 000m, on a tenté de bien soigner notre récupération en faisant un footing et beaucoup de soins. Mais ça ne fait pas tout non plus. Je suis arrivé sur le 5 000 avec beaucoup de courbatures notamment au niveau des quadriceps. Si on m’avait dit que j’allais faire un top 8 sur cette finale du 5 000, j’aurais signé directement. J’ai réussi à terminer cinquième et devant moi, c’était très costaud avec de gros chronos d’engagement. Après le 10 000, obtenir ce résultat, c’est super. J’ai été en plus le meilleur parmi ceux qui ont doublé 10 000 et 5 000. Même si j’avais des douleurs, l’euphorie de fin de course m’a aussi aidé à tenir pour finir dans le top5.
Tu t’entraînes désormais à Los Angeles. Est-ce que ça t’a permis de franchir un cap ?
Je suis parti à CBU (Califronia Baptist University) il y a deux ans avec une nouvelle méthode d’entrainement plus axée sur le volume et le kilométrage. La première année était celle de l’adaptation, surtout avec le covid, puis derrière, j’ai clairement senti que j’avais passé un cap à l’entrainement cette année. Tous mes chronos sont tombés et j’ai compris que la méthode fonctionnait. Mon corps a bien réagi et je récupère bien. J’arrive à m’entraîner de plus en plus tout en arrivant en forme à l’approche des compétitions. Je pense pouvoir dire que j’ai passé un cap aux États-Unis. Le fait de s’entraîner en groupe est aussi un gros plus. On est porté en permanence et on se tire vers le haut. Nous voulons tous être au top pour les compétitions.
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