Toujours aux États-Unis, Maël Gouyette continue sa progression vers l’élite du demi-fond français. Il a profité de cette rentrée pour faire le point sur son expérience outre-Atlantique et sa forme du moment. Extraits.

Maël, parle-nous de ton actualité…

Je suis en pleine préparation pour la saison de cross qui va débuter dans un mois. Le volume kilométrique est donc assez important afin de construire les bases. Je suis revenu aux USA autour du 15 août et je suis ensuite directement parti en stage de cohésion avec toute l’équipe. Aujourd’hui, mes journées sont rythmées entre les cours, l’entraînement et la récupération. Mon emploi du temps est néanmoins bien adapté pour la pratique de la course à pied et c’est super important pour atteindre le haut niveau. 

« Mon ambition est de faire partie des meilleurs Français sur 1500m »

Maël Gouyette

Comment te sens-tu depuis ton arrivée aux États-Unis ?

Je vois bien que j’ai réussi à passer des paliers. Au niveau des entraînements, j’encaisse beaucoup mieux la charge qu’auparavant. Depuis que je suis arrivé ici en janvier, j’ai battu tous mes records sur chaque discipline du 1500m jusqu’au 5000m. Maintenant j’ai hâte de voir ce que ça va donner sur 10km cross. 

Je ne prétends pas être un athlète de haut niveau, mais je suis en tout cas sur la bonne voie. Sur l’année qui vient, mon ambition est de faire partie des meilleurs Français sur 1500m. Je ne me fixe pas vraiment de limite et je souhaite être un coureur assez complet capable de performer sur toutes les longueurs. Pour cela il ne faut pas brûler les étapes afin de briller sur le long terme.

Sur quels aspects as-tu particulièrement travaillé ?

J’ai énormément amélioré mon volume kilométrique. On va dire qu’en moyenne je parcours 150km par semaine chose que je ne pouvais pas faire quand j’étais en France à cause des nombreuses contraintes. Donc au niveau de l’aérobie je me sens beaucoup mieux. Il n’y a aussi aucun entraînement où je cours seul, j’évolue à chaque fois avec mon équipe ce qui me permet de progresser rapidement. En Bretagne, j’avais aussi un groupe d’entraînement, mais il n’était pas forcément dédié au demi-fond. Je pense que le collectif dans un sport individuel comme le mien est très important pour s’améliorer.  

« Je voulais sortir de ma zone de confort en découvrant une nouvelle culture »

Justement, quelles sont les différences que tu as constatées entre la France et les États-Unis ?

Ça n’a rien à voir ! J’ai l’impression qu’ici tout est plus chill. Il faut le vivre pour s’en rendre compte. C’est une culture vraiment différente notamment au niveau de la nourriture. Les campus universitaires sont aussi à part aux USA. Chez nous, pour concilier le sport et les études, à moins d’être dans un pôle ou à l’INSEP, c’est très difficile.

Alors qu’ici c’est presque normal, on va dire. À l’université, si tu es bon en sport, tu vas pouvoir exceller grâce aux moyens qui sont mis en place. Ce dispositif est vraiment incroyable. En France, on n’est pas encore à fond là-dessus, mais je pense que des choses sont mises en place notamment avec la perspective de Paris 2024.

Et alors, comment se passe ta vie aux États-Unis ?

Depuis tout petit j’ai toujours aimé les défis. Je voulais sortir de ma zone de confort en découvrant une nouvelle culture. Je m’éclate dans tous les domaines que ce soit dans ma vie d’athlète ou dans ma vie personnelle. Le grand changement reste principalement la barrière de la langue. On va dire que je n’étais pas forcément un très bon élève en anglais lorsque j’étais à l’école. Je voulais principalement me challenger sur cet aspect-là. Je suis fier de moi parce que j’ai réussi à aussi grandir en tant qu’homme. C’est une magnifique aventure.

« Je souhaite tout déchirer cette saison »

D’un point de vue général, quel regarde portes-tu sur ta première saison à l’étranger ?

C’est une année positive où j’ai appris énormément de choses, notamment sur comment courir en compétition et tout particulièrement en championnat. Le niveau est très relevé. C’est vrai aussi que courir en championnat est totalement différent que de faire un meeting pour aller chercher un chrono. Mon objectif désormais est de gagner des médailles plutôt que de battre des records.

Tu as également beaucoup d’autres objectifs…

Évidemment, ce serait mentir de dire que je n’ai pas d’objectifs précis. Je vise une médaille lors des Championnats de France Elite sur piste. Et puis j’essaierai de sauter sur toutes les opportunités qui se présenteront à moi. Je sens que j’ai progressé, que j’ai encore une marge de progression et je souhaite donc tout déchirer cette saison.

Comments are closed.

› Contact@Tisport.bzh    › 06 51 52 53 37