Après sa très belle place en finale des Championnats d’Europe de Munich cet été et avant la prochaine saison, Solène Gicquel a décidé de se confier au micro de Ti Sport. Extraits.

Quel bilan dresses-tu de ta saison ? 

Je suis assez mitigée. L’année s’est quand même superbement finie avec les Championnats d’Europe où je me suis qualifiée en finale. Si on m’avait dit ça en début d’année, je ne l’aurais pas cru, car j’avais de gros soucis au tendon d’Achille. J’ai vraiment eu du mal à faire partir ces douleurs, je ne m’en sortais pas. La préparation a été un peu compliquée et malgré cela j’ai fait une très bonne saison. Je pense que j’aurai pu faire mieux si je n’avais pas eu cette tendinite. Maintenant je vais beaucoup mieux même si certaines douleurs reviennent par moment.

Ce n’était pas forcément une grosse blessure, mais il y avait aussi un blocage psychologique. Il y a eu une période où je ne pouvais pas me concentrer sur mes intentions techniques, car je pensais seulement à mon talon. Dans ma tête je me demandais juste si j’allais avoir mal ou non. C’est donc au niveau mental que ça devenait dur. Et dans un sport comme celui-ci où la performance est importante, il faut que toutes les étoiles soient alignées au même moment.

« Bien sûr qu’il y a Paris 2024 dans le viseur, mais pour cela il va falloir que je fasse mieux et j’en suis capable »

Solène Gicquel nourrit de grandes ambitions

Retiens-tu un moment en particulier ?

Franchement les Championnats d’Europe de Munich sans hésitation, il n’y a pas photo. C’est une compétition qui te donne envie d’en faire plein d’autres comme celle-ci. Niveau ambiance que ce soit au sein de l’équipe de France ou même dans les tribunes, c’était génial. 

Les Allemands sont de grands connaisseurs de l’athlétisme et de chaque discipline. En plus, ils encourageaient tout le monde, peu importe la nationalité ce qui était très agréable. Cela m’a en quelques sortes donné des ailes. Je suis arrivée avec l’une des dernières performances chez les engagées aux Championnats d’Europe. Et pourtant je suis allé chercher une place en finale où j’ai fini 13e.

Quels sont tes objectifs pour l’année prochaine et sur le long terme ?

Bien sûr qu’il y a Paris 2024 dans le viseur, mais pour cela il va falloir que je fasse mieux et j’en suis capable. Justement, ça me donne envie de me surpasser à l’entraînement pour atteindre cet objectif. Il y a quand même un grand nombre d’échéances avant d’en arriver là. Je pense notamment aux Championnats du monde l’été prochain qui pourrait me permettre d’acquérir de l’expérience. Je vais tout faire pour me qualifier sur ce genre de compétition.

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