Depuis plusieurs semaines, la question du déplacement des équipes professionnelles est au centre de l’attention dans le monde du sport. On fait le point sur la situation. 

Christophe Galtier ne s’attendait sans doute pas à ce que sa blague de mauvais goût au sujet du char à voile prenne une telle ampleur. Certes maladroit, l’entraîneur du PSG a posé le doigt sur un serpent de mer qui émerge lentement la tête de l’eau dans le domaine du sport. En effet, dans un contexte actuel où l’écologie doit aussi être au cœur de nos priorités, tout le monde doit agir et cela concerne aussi les clubs ainsi que les athlètes.

Un système de transport à revoir

Le spectacle sportif comme nous le connaissons aujourd’hui est loin d’être parfait pour l’environnement. Hyper sollicitées, les stars du ballon rond et des autres disciplines voyagent sans cesse à travers le monde en utilisant principalement des jets privés. Ces appareils sont néanmoins réputés pour leur énorme pollution de l’atmosphère. Selon une étude de l’organisation Transport and environment, un vol entre Paris et Nice rejetterait 3 140kg de CO2 par passager. À titre de comparaison, le même voyageur n’émettrait que 3kg de dioxyde de carbone s’il avait plutôt opté pour le TGV. Une différence considérable entre les deux moyens de transport qui pousse à remettre en cause les pratiques des acteurs du sport. 

La surutilisation de l’avion 

Malgré son aspect néfaste pour l’environnement, l’avion est régulièrement privilégié aux autres procédés de locomotion pour les déplacements à l’intérieur même d’un pays. Nos clubs bretons évoluant en Ligue 1 ne font pas exception à la règle. Sur leurs 19 déplacements respectifs la saison dernière, le FC Lorient et le Stade Brestois ont utilisé à 15 reprises un appareil aérien et seulement 4 fois le car. Quant à lui, le Stade Rennais a fait légèrement mieux en ayant recours une fois de plus que ses voisins au train pour se rendre à Paris. Vous l’aurez toutefois compris, l’avion est une solution de facilité trop souvent adoptée.

Les fautifs sont nombreux

Il serait cependant trop simple de jeter la pierre sur ces clubs qui ne se préoccupent pas vraiment des gaz à effet de serre. La faillite est collective et les joueurs ne sont que le dernier maillon de cette chaîne. De leur côté, les Fédérations et les Ligues qui se disent préoccupées par l’écologie n’agissent pas réellement afin de faire bouger les lignes. Elles préfèrent organiser à la place des compétitions toujours plus fréquentes dans une logique de consommation du sport qui n’est peut-être pas conciliable avec la planète. 

Des alternatives sont possibles 

Les affaires qui sont apparues aux yeux du grand public ces derniers temps doivent justement faire avancer la cause écologique dans le sport. Ce secteur parfois considéré à part ne doit pas faire exception, bien au contraire. Considérés comme des modèles par les jeunes, les athlètes sont de nos jours médiatisés à outrance. Leur exemplarité est donc souhaitée pour montrer la bonne voie à la nouvelle génération. 

Malgré tout, chacun peut apporter sa pièce à l’édifice dans le but de construire un meilleur monde pour demain. Les supporters ont par exemple leur rôle à jouer en se tournant davantage vers les transports en commun pour aller au stade. Des décisions fortes seront aussi attendues de la part des grandes instances internationales afin que les acteurs sportifs avancent ensemble dans une direction commune. 

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