Jeux Paralympiques : Faustine Noël et Lénaïg Morin en route pour une médaille en para-badminton ?

Du 2 au 5 septembre, Lénaïg Morin et Faustine Noël porteront haut les couleurs de la France et de la Bretagne en para-badminton lors des Jeux Paralympiques. C’est l’occasion de se pencher sur ce formidable duo.

Le mental d’acier de Lénaïg Morin

Lénaïg Morin est née à Rennes il y a maintenant 29 ans. Elle grandit à Bain-de-Bretagne dans une famille de sportifs. Son père quant à lui est le fondateur d’un club de badminton. C’est donc naturellement que la jeune fille se tourne vers ce sport à l’âge de 9 ans. Cette discipline devient rapidement une passion pour elle. Cependant, sa vie prend un tournant lorsqu’elle découvre qu’elle est atteinte de sclérose en plaques. La maladie lui fait rapidement perdre une partie de l’acuité visuelle de l’un de ses yeux et elle souffre de défaillance musculaire des quatre membres. En 2015, suite à des blessures à répétitions, elle décide de s’éloigner des terrains pour une durée de trois ans. 

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Mais lors de cette longue période, Faustine Noël — qui deviendra par la suite sa partenaire en double, l’encourage à reprendre la raquette. Ce sera chose faite, puisque la badiste du BCPF (Badminton Club Pays de Fougères) décide de ne pas se laisser abattre. En septembre 2018, c’est une nouvelle femme, plus motivée que jamais, qui se lance un objectif : participer aux Jeux de Tokyo 2020. Durant deux ans, elle s’entraine, joue le plus de matchs possible pour pouvoir réaliser son rêve. Finalement, elle sera bien de la partie aux côtés de sa grande amie, Faustine Noël.

Le talent de Faustine Noël

Faustine Noël voit le jour le 25 décembre 1993 et grandit à Saint-Herblain. Dès son enfance, la fillette est atteinte d’une légère paraplégie spastique du membre inférieur droit, autrement dit son cerveau commande avec difficultés sa jambe. Néanmoins, son père qui lui veut la vie la plus « normale » possible, lui fait découvrir le sport et ses valeurs. À 10 ans, Faustine tape dans ses premiers volants. Elle évolue alors au niveau départemental et interdépartemental. Mais c’est en 2014 qu’elle découvre le handisport et s’en suit une ascension fulgurante. 

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Depuis 2015, la badiste enchaine les titres aussi bien en simple qu’en double. La jeune femme de 28 ans possède une médaille d’argent en simple obtenue aux Championnats du monde (2015). Elle est aussi double médaillée d’or en double mixte lors des Championnats d’Europe (2016 et 2018) et double médaillée d’argent en simple durant les mêmes éditions. Sur le plan national, c’est encore plus impressionnant. Cela fait 5 ans qu’elle est à chaque fois triple médaillée aux Championnats de France (simple, double dames, double mixte). Aujourd’hui, la Bretonne d’adoption s’entraine quotidiennement au REC (Rennes Étudiants Club). Elle a la chance d’avoir à ses côtés Loris Dufay, le coach de l’équipe de France de para-badminton.

Un duo pour une médaille

Lors des Jeux Paralympiques de Tokyo, le para-badminton fera son apparition au programme. Les deux jeunes femmes auront donc à cœur de monter sur le podium, d’autant plus dans un pays où le badminton occupe une place bien plus importante qu’en France. Cet objectif est réalisable, le duo ayant déjà vaincu trois des six paires qualifiées pour l’événement. De son côté, Lénaïg Morin participera seulement au double dames tandis que Faustine est qualifiée sur tous les tableaux possibles. Rendez-vous du 1er au 5 septembre pour voir le binôme breton briller aux Jeux.