Faustine Noël a remporté une très belle breloque d’argent en double mixte avec Lucas Mazur lors des Jeux Paralympiques de Tokyo. La badiste licenciée au REC a accepté de revenir sur ses premiers Jeux pour Ti Sport. Extraits.
Son élimination au premier tour en simple
En simple, clairement, je ne m’étais pas donné d’objectif précis hormis le fait d’essayer de me faire plaisir. J’étais en lice sur trois tableaux et j’avais pour but de gagner des médailles en double. Je savais que je ne pouvais pas être performante partout. Mon emploi du temps à Tokyo était très chargé avec des fois trois matchs par jour. C’était vraiment intense.
Lors de mon premier match en simple, j’ai eu du mal à me détendre et à prendre du plaisir, mais rapidement je me suis reconcentrée pour me dire que mes objectifs étaient ailleurs (sur les épreuves de double). Au deuxième match, j’affrontais la numéro 1 mondiale et je savais que je n’avais aucune chance. J’ai pris cette rencontre comme un entraînement et je suis contente, car j’ai su me faire plaisir.
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Sa défaite en petite finale avec Lénaïg Morin en double dame
Je suis très déçue parce que Lénaïg était vraiment en forme. C’était le premier tournoi où elle n’était pas trop impactée par la maladie et elle était surmotivée. Avant cette petite finale, j’avais déjà fait deux matchs dans la journée en commençant tôt le matin. Le soir, j’étais très fatiguée. J’ai fait le bilan et je pense que j’ai manqué de lucidité en raison de cette fatigue, car physiquement, j’étais bien. J’ai tout donné.
Les regrets sont là, car il y avait la place et on avait le niveau pour aller chercher cette médaille. En face, les Japonaises ont aussi été solides. On aurait dû faire le match parfait pour gagner, mais on ne l’a pas fait. Ça a été dur pour Lénaïg, car je n’étais pas là avec elle dans la défaite puisque tout de suite après le match, je me suis reconcentrée sur la finale à jouer en double mixte.
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Sa médaille d’argent gagnée avec Lucas Mazur en double mixte
On commence mal le tournoi. On n’arrive pas à se mettre dedans. Il y a la découverte de la compétition et de la pression qui entoure celle-ci. Mais au fil des matchs, on a élevé notre niveau puis en demi-finale, on n’a laissé aucune chance à nos adversaires. On a fait le match parfait. Je suis super contente de cette demi. Surtout que je m’étais mis pas mal de pression, car en allant en finale, on s’assurait d’avoir une médaille.
C’est dommage de terminer sur une défaite, mais après on a quand même fait un bon match. En face, ils étaient aussi très fort. C’était vraiment serré et je pense d’ailleurs que si on avait gagné le premier set, ça aurait été un match vraiment différent. Le deuxième set a été plus compliqué pour nous et on a perdu un peu notre lucidité en n’arrivant jamais à recoller au score. C’était dur de s’accrocher. Après, j’étais à fond et j’ai tout donné donc je n’ai pas forcément de regrets. Il faut aussi savoir accepter de tomber sur plus fort que soi.
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Son bilan de ses premiers Jeux Paralympiques
Ça a été une compétition géniale à vivre, mais aussi très fatiguant. On s’entraîne pour ça depuis cinq ans et là, il y a toute la pression qui retombe. Je suis fière d’avoir remporté les premières médailles de l’histoire du parabadminton aux Jeux. C’est quand même historique. Ça montre que les Français de notre discipline sont bien présents. Il y a aussi la fierté de ne pas avoir fait de contre-performance. On a réussi à tenir notre rang.
Avec Lénaïg en double, on arrive 4e derrière les trois meilleures paires. Avec Lucas, ça fait des années que la paire indonésienne domine la discipline, donc on a réussi à être à notre place. Je suis très contente de cette découverte des Jeux et ça donne encore plus envie de continuer. A Tokyo, on a eu un petit public présent dans le dernier carré avec des gens du staff et des joueurs. On avait ces encouragements qui nous ont boostés et ça peut être 10 fois plus fou à Paris. On a déjà hâte d’y être.
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