Alors qu’ils sont au plus proche des terrains et nous font vivre les matchs à travers leurs objectifs, les photographes sont rarement mis en lumière. Ti Sport vous amène donc à la découverte de Cécile Vigouroux, supportrice et photographe du Brest Bretagne Handball.
Peux-tu te présenter en quelques mots…
Je m’appelle Cécile Vigouroux et j’ai 25 ans. Je travaille dans la vie en tant que dessinatrice en bureau d’études. J’ai pratiqué le handball pendant à peu près une quinzaine d’années et j’ai commencé la photographie depuis six ans de façon autodidacte. Aujourd’hui, la photographie est une passion que j’ai à côté de mon métier. C’est une activité presque complètement bénévole et je ne souhaite pas que ça devienne mon activité principale.
« J’ai l’impression de vivre les matchs de l’intérieur »
Cécile Vigouroux
Comment as-tu découvert la photographie ?
Au départ, je me suis gravement blessée au genou et j’ai donc été contrainte d’arrêter ma pratique du handball. Je me suis dit que pour rester au contact de ce sport, je pouvais prendre des photos de mes partenaires lors des matchs. A cette époque, j’avais une amie qui faisait de la photo et je lui ai donc demandé des conseils. Et puis finalement, j’ai remarqué que la photographie donnait le sourire aux gens alors j’ai continué.
Poursuivre dans le handball était donc logique pour toi ?
Oui, ce choix s’est fait naturellement au vu de ma passion pour cette discipline. Aujourd’hui, c’est quelque chose de plaisant, car j’ai l’impression de vivre les matchs de l’intérieur. Être photographe reste malgré tout quelque chose de très particulier. Lorsqu’à la fin des matchs on me demande ce que j’ai pensé de la rencontre, je ne sais pas trop quoi répondre. Heureusement qu’il y a de l’ambiance à la Brest Arena. Grâce à cela, je peux suivre l’évolution de la partie. Sinon, je ne vois seulement que des actions et pas le match en entier.
« Pour moi c’était un rêve d’être photographe dans ce club »
Cécile Vigouroux
Quel lien entretiens-tu avec le Brest Bretagne Handball ?
Initialement, je fais partie des Supporters du Bout du Monde depuis 8 ans. Je faisais les déplacements quand j’étais plus jeune à tel point que je suis même allée au Danemark pour encourager le BBH. Pour moi, c’était un rêve d’être photographe dans ce club. Quand il s’est réalisé, j’étais clairement comme une enfant à Disneyland. Et même si maintenant je suis photographe, je reste toujours une fervente supportrice des Rebelles.
Quel match t’a le plus marqué ?
Si je devais en choisir un, ce serait le match retour de la finale du Championnat de France 2021. Alors que les Brestoises étaient menées de 7 buts après le match aller, elles ont réussi à inverser la tendance pour remporter le titre. L’ambiance à la Brest Arena était en plus folle ce jour-là. Ce sont vraiment des souvenirs magnifiques. Je suis censée être neutre sur le bord du terrain, mais j’avoue que là c’était compliqué.
« Une gardienne qui s’exprime comme Julie Foggea, c’est très plaisant à prendre en photo »
Pour toi, qu’est-ce qu’une bonne photo ?
Les plus belles photos sont celles sur lesquelles les gardiennes s’expriment. Pourtant, ce sont des joueuses difficiles à prendre en photo. Quand je faisais du handball, j’étais gardienne donc je sais ce que l’on peut ressentir à ce poste. On peut avoir l’impression d’être extérieur au jeu. Et d’un point de vue photographique, on a plus tendance à prendre la tireuse plutôt que la gardienne qui fait pourtant l’arrêt. Mais une gardienne qui s’exprime comme Julie Foggea, c’est très plaisant à prendre en photo. On ressent pleinement l’émotion, chose qui peut parfois être difficile avec d’autres joueuses.
Quels sont tes objectifs dans le futur ?
Mon rêve serait de pouvoir obtenir une accréditation pour les Jeux olympiques 2024. J’ai déjà eu l’occasion de suivre l’équipe de France lors d’un match de préparation à la Glaz Arena avant l’Euro et c’était une superbe expérience. Mais les Jeux, en plus à Paris, ce serait quelque chose de dingue.