Oscar Pellemele, jeune alréen de 19 ans, est le premier champion du monde de kart électrique. De Ploemel au Bahrein en passant par l’Allemagne, Ti Sport revient sur son année exceptionnelle. Entretien exclusif.

« Je pense que ce n’est pas une chance qui se présente deux fois dans une vie donc c’est incroyable ». Une année 2021 sous le signe de l’accomplissement pour Oscar Pellemele. Après une dizaine d’années de pratique de karting, il a atteint cette année les plus hautes sphères de sa discipline. Présent aux Championnats d’Europe en mai en Italie, puis aux Championnats du monde de kart électrique au Bahreïn en décembre, l’Alréen nous raconte les plus beaux moments de sa saison.

Oscar, ton année 2021 a été grandiose, mais comment la passion pour le karting a‑t-elle débuté pour toi ?

J’ai commencé le karting il y a une dizaine d’années. À l’époque, j’avais 6 ans et j’ai été voir mon père faire une course de karting en loisir à Ploemel. Ça m’avait donné envie d’essayer, mais j’étais encore trop petit. Puis à force de l’avoir tanné pour essayer, quelques mois plus tard, j’ai pu commencer. Assez rapidement, quand j’avais 8 ans, avec d’autres pilotes de l’école de pilotage de Ploemel, on s’est essayé au karting en compétition. C’est lors de ma première course en compétition que ma passion pour le karting est véritablement née. Puis j’ai décidé de quitter l’école de pilotage et j’ai poursuivi la compétition avec mon père à mes côtés.

Cette saison, tu as eu l’occasion de tester le kart électrique, quel a été ton ressenti par rapport à ce nouvel outil ?

Alors, initialement, je pratique le kart thermique, mais deux marques nous ont proposé de participer au Championnat allemand de kart électrique (le DEKM). Il s’agissait alors d’une opportunité que j’ai saisie. J’ai réussi à gagner cette course, ce qui m’a permis d’aller au Mondial au Bahreïn. C’est une expérience différente du thermique c’est sûr, mais c’est tout aussi plaisant !

Dans le kart électrique, le point qui diffère le plus du kart thermique, c’est l’accélération qui est beaucoup plus puissante, due au couple de l’électrique. Les karts sont par contre un petit peu plus lourds à cause du poids des batteries, on a environ 50kg de plus sur un kart électrique. J’ai donc dû m’adapter à ce nouveau kart, mais c’était une excellente expérience. Surtout que j’ai ensuite pu aller aux Mondiaux !

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Tu as été sacré champion du monde au Bahreïn. Des qualifications au sacre, pourrais-tu nous raconter cette expérience ?

Les quatre premiers jours à Bahreïn ont été rythmés par les sept séries d’essais libres qui sont sans véritable enjeu. Mais ensuite, les choses sérieuses ont commencé ! Dans les courses suivantes, chaque résultat déterminait la position de départ de la course suivante. J’ai été en pole position au départ et à l’issue de chacune de ces courses ce qui a forcément rajouté de la pression supplémentaire pour la finale.

Je ne pouvais pas avoir tout remporté et perdre la seule course qui comptait vraiment et donc le titre mondial. Mais finalement ça s’est bien passé et le lendemain de mon anniversaire, j’ai pu monter sur la première marche du podium mondial de kart électrique ! L’expérience était dingue, du circuit à l’ambiance autour de la piste et entre les pilotes ! Une fois arrivé à ce stade de la compétition, il faut juste profiter de ce qu’on vit. Même si l’esprit de compétition était toujours bien présent !

Quel a été, pour toi, le plus beau moment de ta saison ?

Sans hésitation le titre de champion du monde à Bahreïn ! C’était ma première finale mondiale donc la remporter dans ce cadre, sur ce circuit et avec cette ambiance, c’était dingue. La qualification pour la finale était déjà un rêve parce qu’y accéder est très difficile, donc de réussir en plus à la remporter, c’était fou. La seule manière pour moi de revivre cette expérience l’an prochain est de remporter le Championnat d’Europe.

Et maintenant ? Quels objectifs peux-tu encore te fixer ?

L’objectif de l’année prochaine est de performer aux Championnats d’Europe. Ils se déroulent en quatre courses et cette année j’ai pu déjà participer à une course à Adria en Italie à laquelle j’avais terminé à la 6e place. Donc l’année prochaine, j’espère pouvoir prendre le départ des quatre courses et faire le meilleur résultat possible !

J’aurais bien aimé également participer aux Nationaux Series Karting, l’équivalent du Championnat de France dans ma catégorie (en Rotax), mais le format évolue et passe de 2 à 4 courses. Ça risque donc d’être difficile pour moi de participer aux deux compétitions.

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