Auteurs d’une saison frôlant la perfection, les Albatros de Brest ont logiquement été sacrés champions de France de D1. Retour sur ce sacre et sur les trois chiffres marquants de cet exercice.

Brest puissance quatre

Ils ont placé leurs pions, les uns après les autres, au fil des adversaires qui se dressaient devant eux, pour faire s’aligner les planètes. On l’a répété, Brest n’a subi que cinq défaites en saison régulière, a terminé meilleure attaque (114 buts) et deuxième meilleure défense (71 buts). Les bases étaient solides pour glisser tranquillement en direction des play-offs. 

Victorieux de Strasbourg dans la difficulté (3–2), impitoyables avec Mont-Blanc (3–0) puis impériaux face à Cholet en finale (3–1), tel est le résumé de cette campagne de play-offs. Un dernier rendez-vous parfaitement maitrisé pour offrir le quatrième titre de champion de France de D1 au club finistérien. Vainqueurs en 1993, en 2000 et en 2013, ils rajoutent donc une nouvelle ligne à leur palmarès et se rapprochent de Caen (5 titres), Chamonix II et Villard-de-Lans (6 titres chacun). 

Une attaque de fous furieux 

Pour faire simple, les quatre meilleurs buteurs de ces play-offs sont Brestois. Jakub Vrana a été stratosphérique avec sept réalisations quand Francis Drolet, Graham Avenel et Matthieu Tremblay marquaient à six reprises. Une hégémonie dans ce classement qui se traduit dans les chiffres. Les Albatros ont inscrit 45 buts en 12 matchs de play-offs, soit 3.75 buts par match. À titre de comparaison, le finaliste Cholet n’en a inscrit que 31 en autant de rencontres que le club breton (2.6/match) et Mont-Blanc, troisième meilleure attaque, n’a trouvé la faille qu’à 19 reprises en sept sorties (2.75/match).

Des statistiques hallucinantes permises par ce quatuor de feu donc, mais aussi par les 10 assists délivrées par Marko Virtala et les neuf au compteur de Thomas Kubalik. Dans le classement des passeurs de ces play-offs, les cinq premières places sont occupées par… cinq Brestois. Nouveau symbole de la domination bretonne.

Une saison exceptionnelle, mais pas de montée en Ligue Magnus ?

Pensionnaires de D1 de hockey depuis une relégation volontaire à l’issue de la saison 2015–2016, les Albatros avaient échoué par deux fois en finale pour remonter en Ligue Magnus (2017 et 2018). Après une saison régulière pareille, tous les voyants étaient au vert pour espérer un retour au plus haut niveau. Un espoir confirmé par des play-offs maitrisés de main de maître. 

Pourtant, les hommes de Claude Devèze devraient selon toute vraisemblance évoluer en D1 la saison prochaine, puisque début mars, la FFHG a annoncé le gel des montées et des descentes de Ligue Magnus. Malgré les contestations, la fédération n’a pour l’instant pas fait marche arrière, mais les dirigeants brestois devraient continuer de se faire entendre pour obtenir gain de cause. Une décision injuste qui pénalise une équipe qui a accompli sa part du marché et qui mérite sa place au plus haut niveau. Un imbroglio qui devrait animer une partie de l’été sur la pointe du Finistère. 

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