Malgré une saison dernière en demi-teinte, le Stade Rennais Rugby reste un club primordial pour le sport féminin. Pionnier dans la formation des jeunes bretons, il possède une histoire riche et jonchée de succès. Voici tout ce qu’il faut savoir sur les Rouge et Noir.
L’ovalie bretonne est à tort, trop souvent mise de côté. Pourtant, l’Ille-et-Vilaine abrite un club important dans le paysage du rugby féminin français, le Stade Rennais Rugby. Les Rouge et Noir jouent les premiers rôles en Élite 1 depuis maintenant 18 saisons. Une longévité qui fait du SRR la plus ancienne équipe présente en première division aux côtés de Montpellier.
Une ascension rapide
Implanté à ses débuts dans le quartier de Cleunay, le Stade Rennais Rugby a vu le jour pour satisfaire les étudiantes du REC qui voulaient jouer entre elles. Le club a alors axé son fonctionnement sur la formation afin d’attirer les meilleures joueuses de toute la Bretagne. Il a de ce fait connu une évolution rapide vers le plus haut niveau. À l’issue d’une saison 2003–2004 exceptionnelle, l’équipe bretillienne s’est qualifiée pour la finale de deuxième division.
Malheureusement, la chance n’était point du côté des Rennaises qui se sont inclinées contre Bruges Blanquefort. La déception était grande chez les résidentes du stade du Commandant Bougouin. Toutefois grâce à une abnégation exceptionnelle, elles sont parvenues la saison suivante à atteindre une nouvelle fois la finale du championnat. Malgré une courte défaite face à Montpellier, les Rouge et Noir ont tout de même obtenu leur billet pour la première division.
Deux finales dans l’élite
Le Stade Rennais Rugby découvre la première division au cours de la saison 2005–2006. Les Bretonnes ont surpris tous les passionnés de rugby féminin en faisant mentir l’ensemble des pronostics. Elles se sont surpassées pour atteindre la finale de l’Élite 1 (équivalent du Top14), mais ont chuté face à Toulouges (3–8). Les saisons suivantes, le club a rencontré de nouvelles réussites avec des qualifications pour les demi-finales en 2007, 2009 et 2010. Les Rouge et Noir sont alors réellement installés au plus haut niveau.
En 2011, les joueuses ont décroché la deuxième place lors de la saison régulière. Une deuxième place synonyme de qualification pour les phases finales d’Élite 1. Opposées à Montpellier en demi, les Rennaises ont réalisé une très belle performance pour réussir à s’imposer. Elles étaient ainsi de retour en finale après quatre années. Néanmoins, la malédiction s’est tristement répétée une nouvelle fois avec une défaite contre Perpignan (ex-Toulouges).
Une saison 2021–2022 décevante
Depuis cette finale, le Stade Rennais Rugby ne connaît plus la même réussite sur la scène nationale. Habitué au milieu de tableau, le club est parvenu à atteindre les phases finales à seulement deux reprises (2014 et 2019). Les Bretilliennes se sont même fait peur l’année dernière pour leur 17e participation consécutive à l’Élite 1. Au sein d’une poule relevée, elles ont réalisé une saison délicate et décevante avec 4 victoires en 12 rencontres.
Les Rennaises ne sont pas passées loin des play-downs avec un tel bilan. Mais elles ont réussi à se sauver grâce à une large victoire (29–7) lors de la dernière journée face au Stade Français. Sur le plan collectif, la formation bretonne n’a donc pas brillé de mille feux. Caroline Drouin a néanmoins conclu la saison en étant meilleure réalisatrice de première division avec 71 points à son compteur.
Des nouveaux objectifs
Les Rennaises chercheront forcément à faire mieux au cours des prochains mois. Pour cela, elles pourront évidemment s’appuyer sur de nombreuses internationales (à XV et à VII) et un vivier de pépites toujours aussi impressionnant. Parmi ces jeunes talents, six joueuses étaient notamment appelées en équipe de France féminine des ‑20 ans au mois de mai dernier, de quoi bien évidemment se réjouir. L’équipe a repris la direction des terrains d’entraînement depuis le 2 août dernier et retrouvera la compétition début octobre avec la Coupe de France. Le championnat débutera quant à lui le 11 décembre.