Mardi, Clarisse Agbegnenou (judo) entrera dans la compétition dans la catégorie des ‑63kg. La Rennaise est la favorite pour empocher une médaille d’or. C’est l’occasion de se pencher sur son parcours et son programme.

Une battante dès ses premiers jours 

Clarisse Agbegnenou est née le 25 octobre 1992 à Rennes. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Elle a vu le jour en étant prématurée de deux mois ce qui lui cause des problèmes de santé. Le début de son enfance est difficile, elle est placée en couveuse durant les quatre premières semaines. Elle subit même une opération due à la malformation d’un de ses reins. 

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Suite à l’intervention, le bébé d’origine togolaise tombe dans le coma durant sept jours. Sept jours pendant lesquels sa famille espère apercevoir un signe de vie. Mais Clarisse est une guerrière comme l’explique si bien sa mère : « Lorsqu’elle s’est réveillée, dans une grande inspiration, tous ceux qui étaient présents dans sa chambre ont applaudi et je me souviens que le médecin a dit que ma fille était une battante. » (L’Équipe le 26 décembre 2018)

Elle grandit à Asnières dans les Hauts-de-Seine où elle commence le judo à l’âge de 9 ans. En 2008, « Gnougnou » s’impose lors des Championnats d’Europe cadets et devient vice-championne de France en ‑57kg.  Ses performances lui permettent de lui ouvrir les portes de l’INSEP un an plus tard. En parallèle, la Bretonne de naissance est aussi adjudante de la Gendarmerie nationale française.

L’explosion au plus haut niveau 

La jeune femme d’1m64 possède tout simplement le palmarès le plus conséquent du judo féminin français. Cela explique en partie son surnom, « la Teddy Riner au féminin ». Sa première médaille d’or internationale, Clarisse la remporte en 2013 lors des Championnats d’Europe de Judo en s’imposant contre Marta Labazina. Un an plus tard, elle obtient son premier titre mondial en moins de 63kg (poids mi-moyens). Depuis, la judokate du Red Star Club de Champigny-sur-Marne brise tous les records. 

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Aujourd’hui, elle est quintuple championne du monde et quintuple championne d’Europe. Les Jeux Olympiques de Rio en 2016 restent sa seule déception. Elle s’était inclinée à l’époque en finale contre la Slovène Tina Trstenjak. Mais à la suite de cette désillusion, la championne s’est remise en marche et a tout écrasé sur son chemin. La jeune femme termine même l’année 2018 en étant invaincue. Il est donc naturel de la voir glaner le titre de Championne des championnes de l’Équipe en 2018 et 2019.

En mission pour le titre olympique 

Clarisse Agbegnenou est surmotivée pour remporter ce titre qui lui manque tellement, et ainsi oublier l’amertume de 2016. Nous avons déjà pu l’apercevoir cette année à Tokyo. En effet, « Gnougnou » était porte-drapeau de l’équipe de France aux côtés du gymnaste Samir Aït-Saïd. Du côté de la compétition, elle entrera en lice ce mardi à partir de 6h20. La phase finale aura lieu à partir de 10h. Nous souhaitons la plus grande réussite à Clarisse dans la quête du seul titre qui manque à son palmarès.

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