Un panel de nouveaux sports fera son apparition lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Le Kick-boxing, quant à lui, devrait être introduit au programme en tant que discipline de démonstration. C’est l’occasion de se pencher sur le parcours et les ambitions de Jordan Lépinay.
Des débuts prometteurs
Pour le jeune homme originaire de Saint-Brieuc, le Kick-boxing a toujours été une évidence. Dès son plus jeune âge, il a baigné dans l’environnement des sports de combat. Son père est l’entraîneur du KFB Boxing Club Briochin, tandis que son frère aîné de deux ans pratique aussi la discipline au club. Du haut de ses six ans, Jordan obtient donc sa première licence au sein de la structure costarmoricaine de façon assez logique, mais rien ne laissait présager un avenir aussi radieux. Le Breton possède une armoire à trophées déjà bien remplie à seulement 27 ans. Que ce soit sur le plan amateur ou professionnel, il règne en maître sur sa discipline de prédilection.
» A LIRE AUSSI : Que devient Yoann Gourcuff ?
Un parcours jonché de succès
Au 1er janvier 2021, il comptabilisait en amateur onze titres de champion de France et deux victoires en Coupe du monde. Ses prouesses au niveau inférieur lui ont permis d’atteindre la cour des grands en 2016 en passant professionnel. Depuis, c’est un titre de champion de France, deux titres de champion d’Europe et un titre de champion du Monde (il est champion en titre dans ces trois compétitions). Les portes de l’équipe de France, de la fédération de Kick-boxing et du Muay Thaï se sont même ouvertes à lui. Cependant, le Covid-19 a mis un frein à cette ascension fulgurante. Cela fait plus d’un an que Jordan n’est pas monté sur le ring lors d’un combat officiel.
Un professionnel du BTP
Pas de combats, donc plus de prime de combat pour le sportif breton, qui doit trouver d’autres moyens de subvenir à ses besoins. En effet, il est difficile aujourd’hui pour Jordan de gagner sa vie sans la pratique dans laquelle il excelle. Il travaille donc en parallèle dans le BTP en tant que couvreur-zingueur. Un métier physique qui lui permet de s’entretenir, car le Briochin est professionnel, mais n’a pas le statut de sportif de haut niveau aux yeux de l’État. De ce fait, il n’a pas pu profiter de dérogation pour accéder aux salles de sport durant la crise sanitaire.
» A LIRE AUSSI : Qui est Camille Castryck, la nouvelle pépite du kayak breton ?
Des ambitions plurielles
Malgré son jeune âge, Jordan a déjà pratiquement tout gagné. Attention toutefois, les ambitions du Costarmoricain ne s’arrêtent pas là. Après avoir remporté la ceinture ISKA — 85kg en 2019, il doit maintenant la garder. Le Breton entend bien défendre son titre en septembre prochain quand les compétitions pourront reprendre. Il rêve aussi de représenter la France aux Jeux olympiques de Paris 2024. Sa discipline devrait être choisie comme sport de démonstration (qui pourrait être ajouté au programme permanent par la suite) pour l’événement.
Il souhaite également utiliser sa carrière pour lui permettre dès maintenant de se construire un avenir en dehors des rings. Jordan s’est engagé auprès de l’Établissement Éducatif de Placement et d’Insertion de mineurs de Rennes (EPEI). À travers cette collaboration, il a pour objectif de partager son expérience auprès des jeunes. Le but étant de leur offrir le maximum de chance de réussite. Enfin, depuis peu, le Costarmoricain est partenaire de l’agglomération briochine. C’est un rôle qui lui tient fortement à cœur : “Je suis fier de mon territoire. (…) Je n’ai de cesse, à mon humble niveau, de mettre en avant ma ville, son agglomération et ma région.” Un Breton fier de l’être et toute une région très heureuse d’avoir un tel talent !