La chute est lourde pour les Français qui se sont fait éliminer par la République-Tchèque ce lundi soir (3–0). Au top niveau depuis mai dernier, l’atterrissage risque de piquer un peu. Retour sur cet EuroVolley qui termine mal pour l’équipe de France.
Tout avait pourtant si bien commencé. Comme dans un bon roman, l’ensemble des éléments étaient à leur place. Troisièmes de la dernière Ligue des nations et champions olympiques, les Bleus sont sur un petit nuage depuis des mois. Les phases de poule se déroulent à merveille. Vainqueurs dans un premier temps de la Slovaquie (3–0), puis de la Croatie (3–0), de l’Allemagne (3–1), de la Lettonie (3–0) et enfin de l’Estonie (3–0), les coéquipiers de Jenia Grebennikov ont confirmé que le groupe D était largement à leur portée.
En cinq rencontres, ils n’ont laissé échapper qu’un seul set face aux Allemands. La dynamique était excellente. Sur le terrain, les joueurs prenaient beaucoup de plaisir et ça se voyait. Les joyeux lurons étaient également très rieurs après les matchs : un vrai bonheur pour les supporters !
La fin du rêve
Puis tout s’est écroulé pour les Bleus en huitièmes de finale contre la Republique-Tchèque. La claque est d’autant plus douloureuse puisqu’alors que nous les voyons déjà, a minima, en quart de finale, la machine s’est enrayée. La faute à beaucoup de choses. Les Tricolores ne sont jamais vraiment rentrés dans leur rencontre contre les Tchèques, à l’image d’un Ngapeth, simple ombre du MVP que l’on a vu aux Jeux. Ce soir-là, rien ne semblait vouloir fonctionner correctement. Contrairement aux hommes de Jiri Novak, qui étaient quant à eux très bien préparés et en réelle réussite. L’aventure s’achève donc en huitièmes de finale pour les Français qui ne connaitront pas l’apothéose du doublé Jeux Olympiques-Euro.
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Des regrets à venir sur cet EuroVolley
Ce dernier match imparfait a pointé des aspects marquants. D’abord concernant le calendrier, le rythme était infernal pour les joueurs qui ne se sont arrêtés qu’à peine plus de 10 jours depuis le début des stages de préparation en mai. Il était donc bien concevable que le physique de ces champion n’allait pas pouvoir résister à tant d’épreuves. La cadence était insoutenable pour tous les engagés dans les grands rendez-vous, mais si on l’associe aux fortes émotions qu’ont vécues les Bleus, il est possible que cela soit devenu un des facteurs de cette sortie de route amère. En sachant que la Russie, finaliste des Jeux, a elle aussi été éliminée de la compétition.
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Une nouvelle ère s’ouvre malgré tout
Pourtant, tout n’est pas à reprendre. Il y a des certitudes qui se sont accentuées au cours du championnat. Laurent Tillie a laissé les manettes de l’équipe de France à Bernardo Rezende alors que les Tricolores étaient sur le toit de l’Olympe. Il faut bien avouer qu’il est difficile de faire mieux.
À la tête d’un collectif qui connait parfaitement le plus haut niveau international, le nouveau sélectionneur brésilien souhaite construire un projet sur trois ans avec pour ambition finale d’emmener ses joueurs vers un nouveau titre olympique à Paris. L’année prochaine, les Championnats du monde seront la première étape vers ce nouvel objectif. Dans cette lancée, nous pouvons également retenir les belles confirmations des Français jeunes et moins jeunes. Chinenyeze, Brizard, Clévenot ou encore Patry se sont remarquablement illustrés dans cet Euro.