Capitaine du REC Volley, Philippe Tuitoga a accepté de se livrer dans nos colonnes. À 31 ans, le Français a enfin trouvé une stabilité. Il revient sur son parcours, les difficultés passées du clu breton et ses ambitions. 

Si les Bleus ont été sacrés champions olympiques à Tokyo cet été et sont en pleine bourre depuis plusieurs années, le REC Volley, lui, a vécu des dernières saisons mouvementées. Contraint de déposer le bilan, le club est relégué administrativement au troisième échelon national en 2020. Presque deux ans plus tard, Phillippe Tuitoga et ses coéquipiers se battent pour accrocher une place en play-offs, signe d’espoirs pour une montée en Ligue A. Un projet auquel le central a toujours cru et qu’il est heureux de vivre à Rennes. Entretien exclusif.

Quel a été ton parcours avant de jouer au meilleur niveau national ?

J’ai commencé sur le tard. J’ai fait du handball avant de découvrir le volley vers 18 ans grâce à des amis au lycée. Ils m’ont emmené en club et de fil en anguille j’ai progressé. J’ai eu la chance de tomber sur les bonnes personnes au bon moment. Puis j’avais des prédispositions qui m’ont bien aidé dans ma progression. Je suis grand (1m98), je saute assez haut, donc forcément ça aide. J’ai franchi les échelons rapidement. D’abord du plus bas niveau en départemental, puis du National 3, du National 1, avant de faire mes débuts en professionnel avec Paris. Ensuite j’ai vadrouillé de club en club, Toulouse, Nice, Nantes et Rennes maintenant. 

Dès ta première saison en Bretagne, tu connais la relégation avec le REC, quelles sont les raisons qui t’ont poussé à rester ? 

Premièrement, je n’avais pas vraiment le choix. À cause de la liquidation judiciaire, nos contrats ont été cassés à partir de mi-août. Le problème c’est que cette période est le moment où tous les clubs reprennent donc les équipes sont déjà faites. Après j’ai discuté avec le coach, le projet était de remonter et je me suis dit « pourquoi pas essayer de poursuivre l’aventure rennaise ?». Ma femme venait juste d’arriver à Rennes, donc je me voyais mal partir et être loin d’elle encore une fois. Ça a joué.

Le club a aussi bâti le projet autour des joueurs professionnels qui restaient et on m’a donné le capitanat. Ça donne de la confiance et des responsabilités. À ce moment-là, j’ai senti que j’étais aimé et que je comptais beaucoup pour le club. C’était vraiment agréable.

La saison prochaine, tu seras toujours Rennais ? L’objectif est de s’installer durablement ici ? 

Je n’ai pas encore signé, mais normalement oui je serai à Rennes l’année prochaine (rires). J’ai pas mal vadrouillé et aujourd’hui je cherche beaucoup plus la stabilité. Ça me tient à cœur d’accompagner le REC pour reconstruire quelque chose de bien ici. Rennes est une place forte du volley donc c’est important. Je suis bien en Bretagne et je me sens vraiment intégré au projet. Il n’empêche que je peux bouger à tout moment, mais pour l’instant je suis là. 

L’équipe de France reste aussi dans un coin de ta tête ? 

Ça me parait compliqué. J’ai fait des choses avec l’équipe de France, j’ai pas mal de sélections puisque j’ai notamment participé aux Jeux européens à Bakou en 2015. C’était une belle expérience, mais aujourd’hui ça me parait compliqué. Il y a beaucoup de jeunes qui sont devant, donc je ne pense pas que je serais sollicité pour la suite de l’aventure. Mais s’il m’appelle, je serais très content d’y aller ! (rires)

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