Après l’élimination du REC en quarts de finale des play-offs face à Saint-Nazaire, Quentin Marion, le coach de l’équipe rennaise, s’est livré dans nos colonnes. Dans le premier volet de cette interview, il revient sur la saison de son club et la double confrontation perdue face aux Nazairiens.
Ancien joueur professionnel de volley à Dunkerque, Beauvais, Saint-Nazaire ou au REC, Quentin Marion a troqué son habit de passeur de génie pour enfiler le costume de coach. À 37 ans, le Francilien a gravi les échelons à la vitesse grand V et s’est laissé séduire par le projet du club breton alors relégué administrativement en Élite. Entraineur principal depuis 2020, Quentin Marion a mené Pipo Tuitoga et ses coéquipiers vers le titre en troisième division puis vers les play-offs de Ligue B cette année. Un beau bilan, même s’il n’est jamais rassasié.
Quel regard portez-vous sur la saison régulière de votre équipe ?
L’objectif annoncé était d’atteindre les play-offs. Après on avait un bel effectif, donc on avait espoir de finir un peu plus haut que la huitième place, mais la saison a été un peu compliquée avec des blessures et une mayonnaise qui n’a pas pris à la vitesse espérée. Pour une première saison en Ligue B, ce n’est pas trop mal, même si je pense qu’on aurait pu aller chercher la 7e ou la 6e place sur la fin.
Le résumé de cette saison c’est l’irrégularité. Il nous a peut-être manqué ce match référence avec une victoire au bout. On a fait de belles perfs notamment contre Nancy (le REC finalement battu 3–1 et 3–2 ndlr.), on a battu ou accroché des gros, mais on a subi des désillusions contre des équipes dites de « bas » de tableau. Les joueurs ont aussi été irréguliers dans un même match, en baissant parfois un peu trop vite la tête dans la difficulté.
On a eu l’impression que la marche était tout simplement trop haute face à Saint-Nazaire en play-offs. C’est aussi votre avis ?
Honnêtement sur une formule aller-retour oui elle était trop haute. Pour moi, c’est la plus grosse équipe du championnat avec plus du double de notre budget. Ils ont fait une saison incroyable et à domicile ils ont une qualité de service très élevée. En plus, ils ont fait un recrutement de fin de saison intelligent avec des jokers médicaux comme Kovalov, qui n’a absolument rien à faire en Ligue B. Ils étaient encore plus forts pendant les play-offs.
Chez eux, on savait que c’était quasiment impossible. Ils ont battu une Ligue A et ils ont rivalisé avec Chaumont (2e de Ligue A). Mais à domicile, j’espérais les accrocher un peu plus, prendre un set pour voir comment ils réagiraient. Dans la 3e manche, on s’accroche, on est devant, mais on voit qu’ils ne tremblent pas et ils arrivent encore à hausser leur niveau de jeu. C’est une victoire logique du SNVBA.
La saison est terminée. Quel est le programme pour les joueurs ?
Ils sont en repos jusqu’à la semaine prochaine et par la suite on va se réunir encore une fois pour clôturer la saison. Après ils seront assez libres, mais s’il y a des demandes du club ils devront répondre présents puisqu’ils sont encore sous contrat. Les programmes sont adaptés en fonction de la situation de chacun.
Les jeunes doivent continuer à s’entrainer avec le centre de formation. On a aussi des projets physiques individuels qui vont être mis en place pour ceux qui restent, mais c’est compliqué d’imposer à des joueurs qui vont quitter le club de venir s’entrainer. Ensuite on se retrouvera à la mi-août avec l’effectif de la saison prochaine pour la préparation. Mais avant ça on va déjà clôturer l’effectif, ce qui n’est pas du tout fait encore.