À l’occasion de la fin de saison cycliste, Ti Sport vous propose un bilan pour chacun de nos coureurs bretons. Aujourd’hui, c’est Valentin Madouas le coureur de la FDJ, qui est à l’honneur.
Au terme d’une saison marquée par sa 10e place sur le Tour de France, le natif de Brest a surpris beaucoup de monde. Il est donc logique que l’on se demande maintenant si cette année était exceptionnelle ou s’il y en aura d’autres du même niveau, voire même de meilleure qualité. Avant de répondre à cette question, attardons-nous sur l’ensemble de sa saison, car oui, il n’y a pas que sur la Grande Boucle que le Finistérien a brillé.
Des débuts remarqués
C’est sur le Tour des Alpes que Valentin Madouas débute sa saison à la mi-février. Il montre déjà une bonne forme en prenant la 3e place de la 2e étape avant de finir à la 4e place du classement général le lendemain. Les choses sérieuses débutent réellement deux semaines plus tard avec le départ de Paris-Nice, premier gros rendez-vous de la saison. Notre Breton ne se présente pas en région francilienne avec l’objectif de jouer le classement général et se concentre plutôt sur les victoires d’étapes.
Après trois journées pour sprinteurs et un chrono, Valentin Madouas a enfin l’occasion de se glisser dans une échappée lors de la 5e étape. Avec 5 montées répertoriées, le parcours est idéal pour prendre des points au maillot à pois et le Brestois en profite. Malgré une 7e place, il récolte 28 points et endosse donc le maillot distinctif de meilleur grimpeur qu’il gardera jusqu’à l’arrivée finale, un beau coup !
De très bonnes classiques
Si vous pensiez que le coureur de la Groupama-FDJ ne savait que grimper, vous allez être surpris ! Le Finistérien a réalisé de très bonnes classiques où il a montré toute sa polyvalence. Il démarre cette campagne avec le GP E3, traditionnelle course de préparation au Tour des Flandres. Au terme d’une bataille décousue entre favoris, Valentin Madouas obtient une belle 7e place en finissant dans le deuxième groupe. Il est seulement lâché par le duo de la Jumbo-Visma : Van Aert-Laporte, insaisissable ce jour-là. Le Brestois a enchaîné quelques jours plus tard avec une 11e place sur A Travers les Flandres.
Au départ du Tour des Flandres, Valentin Madouas peut espérer au mieux un top 10 au vu du panel de champions présent sur la ligne de départ. Mais la physionomie de la course est telle que tout est bouleversé dans le final. Après un sprint à 4, le Breton réussit à passer Pogacar sur la ligne et prend la 3e place, une performance énormissime ! Quelques jours plus tard, il s’est distingué sur les classiques ardennaises cette fois avec une belle 14e place à l’Amstel Gold Race. Il finit sa campagne de classiques avec deux 34e places sur Paris-Roubaix et Liège-Bastogne-Liège.
Un Tour de France surprenant
C’est en tant qu’équipier de David Gaudu que Valentin Madouas se présente sur le Tour de France après un Dauphiné médiocre. Sur la première partie de la Grande Boucle, il est assez discret hormis lors de l’étape 5 durant laquelle il est chargé de guider son leader sur les pavés.
Tout en continuant le rôle de bras droit auprès de son leader, le Brestois grappille les places une à une lors de la troisième semaine et parvient à obtenir une belle 11e place au soir de la dernière étape. Il est même entré dans le top 10 du Tour quelques semaines après la fin de la course suite à la disqualification de Nairo Quintana (6e du général) pour utilisation de tramadol, une substance interdite par l’UCI.
Valentin Madouas récompensé en fin de saison
Après avoir rendu service à Gaudu tout au long de la Grande Boucle, il est récompensé par sa formation qui lui donne le rôle de leader sur le Tour du Limousin. Après une belle semaine, il repart avec une 4e place au général et le maillot de meilleur grimpeur.
Mais c’est sur le Tour du Luxembourg que Valentin Madouas va briller sur toutes les étapes. Vainqueur dès le premier jour, il enchaîne ensuite une 11e, 9e puis 10e place avant de remporter la dernière étape pour prendre la 3e place du général. Cette bonne forme de fin de saison lui vaudra même une sélection pour les Mondiaux de Wollongong.
Une année pleine qui en appelle d’autres
Valentin Madouas a prouvé pendant plusieurs mois qu’il avait deux qualités essentielles : la régularité et la polyvalence. Capable de briller sur un Grand Tour, sur les classiques et sur les courses d’une semaine, il n’a en plus connu aucune période creuse.
À 26 ans, cette saison ne semble pas être un simple coup de chance pour lui, mais bien la confirmation de son potentiel. Notre Breton devrait sans nul doute nous régaler pendant plusieurs années encore et pourrait se voir confier plus de responsabilités dès l’année prochaine.