Alors qu’on savait déjà depuis plusieurs semaines que Cyril Lemoine prendrait sa retraite après Paris-Roubaix 2023 (en avril), son équipe a officialisé ce lundi qu’il allait devenir directeur sportif. Le Français va donc rester chez B&B Hotels KTM.
De coureur à directeur sportif, il n’y a qu’un pas. Ça y est, cette fois c’est sur, Cyril Lemoine va bien arrêter de pédaler, au moins au niveau professionnel. Mais cela ne veut pas pour autant dire qu’il s’éloignera du monde du cyclisme, bien au contraire. Le futur directeur sportif de B&B Hotels KTM a encore un bel avenir au plus près du peloton et c’est l’occasion de revenir sur les faits marquants de sa carrière.
2014, sa meilleure saison
Cette année-là, le natif de Tours est particulièrement en forme et notamment sur le Tour de France. Porteur du maillot à pois pendant 6 jours, il brille sur l’une des plus mythiques étapes pavées de l’histoire de la Grande Boucle (entre Ypres en Belgique et Arenberg-Porte du Hainaut).
Ce 9 juillet 2014, au cours d’une journée disputée dans des conditions dantesques et fatale à beaucoup de coureurs, Cyril Lemoine s’est montré offensif pour obtenir une très belle 10e place. À la sortie du Tour, il continue sur sa bonne forme et vient prendre la 3e place du Tour de Poitou-Charentes, remporté à l’époque par Sylvain Chavanel.
Un amoureux des Flandriennes
Ce n’est pas un hasard si Lemoine a choisi de terminer sa carrière à Roubaix, il a toujours adoré disputer les classiques flandriennes. Il compte 12 participations au Tour des Flandres et bientôt 15 à Paris-Roubaix, ce qui le place très proche du record (17 pour Mathew Hayman). Il n’a jamais réussi à faire de très bons résultats sur ces classiques, mais a toujours tenté, attaqué, animé la course à sa façon pour le plus grand plaisir des spectateurs. Il a aimé les Flandriennes et les Flandriens l’ont aimé.
Capitaine de route de l’équipe de France
Certains l’ont peut-être oublié, mais Cyril Lemoine a été un élément essentiel de l’équipe de France pendant plusieurs Championnats du monde. Entre 2015 et 2018, entouré de grands noms comme Démarre, Alaphilippe, Bardet, Bouhanni ou encore Gallopin, il était le seul qui acceptait de se mettre totalement au service de n’importe lequel de ses leaders. Devenu un coureur expérimenté, il guidait ses jeunes équipiers et aidait la France à garder sa place à l’avant du peloton dans les moments difficiles.
Et maintenant ?
La reconversion est souvent un moment difficile pour les coureurs professionnels, mais lui n’attendra pas une minute avant de prendre le poste de directeur sportif chez B&B Hotels-KTM. Son expérience et sa familiarité avec l’effectif actuel seront un atout pour l’équipe et cela lui permettra d’apprendre le métier en confiance, avant de peut-être rejoindre une formation étrangère ou même l’équipe de France, qui sait…