Ce dimanche, Franck Bonnamour va participer à la course en ligne des Championnats d’Europe. A Trente en Italie, le coureur breton de chez B&B HOTELS P/B KTM espère avant tout pouvoir se faire plaisir. Entretien exclusif avec le super-combatif du dernier Tour de France.

Prénom : Franck. Nom : Bonnamour. À Lannion et dans toute la Bretagne, on ne parle désormais quasiment que de lui. Oubliez un temps les Warren Barguil, Valentin Madouas ou David Gaudu et découvrez ou redécouvrez le coureur de 26 ans. Appelé de dernière minute pour remplacer Guillaume Martin forfait, Bonnamour sera au départ des Championnats d’Europe dimanche. 

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Depuis le Tour de France où il avait été élu super-combatif, le Lannionnais ne cesse d’être en haut de l’affiche. Deuxième du Tour du Limousin derrière Barguil, il a aussi terminé sixième de la Bretagne Classic et il a été proche de remporter une étape sur le Tour du Doubs. De quoi arriver avec une motivation intacte pour cette compétition avec le maillot bleu sur les épaules. Franck Bonnamour s’est confié dans nos colonnes pour évoquer cette course. Entretien.

Quelle a été votre première réaction quand vous avez su que vous allier participer aux Championnats d’Europe ?

Pour moi, c’est une vraie fierté. J’ai une pensée pour Guillaume qui s’est blessé sur la Vuelta. C’est une très grande satisfaction de pouvoir retrouver ce maillot et j’espère être au niveau. Au départ, je n’étais pas sélectionné et c’était une petite déception après ce beau Tour de France, mais je respectais complètement le choix du sélectionneur. En équipe de France, il y a beaucoup de grands coureurs. Je suis désormais très heureux de faire partie de cette équipe.

C’est aussi une juste récompense après votre très bel été où vous avez changé de dimension… 

Oui c’est ça. Après je pense que Thomas Voeckler ne voit pas forcément les choses comme ça. Il regarde plutôt la forme du moment du coureur pour ce week-end. Il attendait de savoir si j’avais bien récupéré de l’après-Tour et il a vu que ça allait pour moi. 

J’ai fait le Tour du Doubs il y a une semaine et le dimanche, j’ai été repris à 200m de la ligne. J’ai essayé d’attaquer dans le final, mais ça ne l’a pas fait. J’avais vraiment envie de gagner et ça n’est pas non plus passé loin le samedi. Mais j’ai tenté et je n’ai pas de regrets. Il me manquait peut-être un petit peu de fraicheur. Là je suis vraiment prêt pour dimanche.

« Le Tour de France a changé beaucoup de choses pour moi »

Franck Bonnamour

Est-ce que vous sentez aussi cet engouement derrière vous, notamment ici en Bretagne ?

Oui. Le Tour de France a changé beaucoup de choses pour moi. Je suis plus reconnu et on parle plus de moi dans les médias. Mon statut dans l’équipe a aussi évolué et j’ai désormais plus de responsabilités. J’ai un rôle de leader à assumer. C’est quelque chose de nouveau. Concernant les médias, ce n’est pas un problème. C’est bon signe quand on s’intéresse à vous. Je ne ressens pas forcément une pression supplémentaire.

Le parcours s’annonce costaud. C’est un tracé qui pourrait vous convenir…

C’est vrai qu’il est vraiment très difficile. Avec un peu de montagnes en début de course puis une côte plus pour un puncheur. Je pense que ça va être très cadenassé avec l’Italie qui est la grande favorite. Il faudra aussi se méfier de la Belgique avec Remco Evenepoel. Nous avons de belles cartes à jouer et pourquoi pas attaquer de l’avant. Je ne connais pas encore la tactique de Thomas, mais on aura une course qui s’annonce bien usante jusqu’à l’arrivée.

Avez-vous un dernier mot pour vos fans en Bretagne ?

J’espère qu’ils vont nous suivre nombreux à la télévision ou qu’ils vont se déplacer jusqu’en Italie pour nous voir, même si ça fait un petit peu loin (rires). Mais voilà, je souhaite qu’ils me voient à l’attaque comme sur le Tour. J’ai envie de me montrer sur ce Championnat d’Europe.

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