Après une première expérience olympique convaincante à Tokyo, Marie Le Net a accepté de faire le point pour Ti Sport sur cette belle aventure. 5e de la poursuite par équipe avec à la clé deux records de France, la cycliste originaire de Pontivy a terminé au pied du podium de l’Américaine (ou Madison) aux côtés de Clara Copponi. Interview de la Bretonne.
Sur l’Américaine, avec Clara Copponi (FDJ Nouvelle-Aquitaine), vous terminez finalement à 7 points du podium. Marie Le Net, que retiens-tu de cette performance ?
On avait terminé deuxièmes aux Championnats du monde, et à Tokyo, nous étions tout de même des outsiders capables de faire un podium. On regrettera nos deux grosses erreurs qui nous ont couté d’abord la deuxième place et ensuite le podium. C’est difficile à digérer puisque physiquement et dans l’engagement que l’on a mis sur la piste, on méritait vraiment une médaille. Ce sont les faits de course et le manque d’expérience a parlé. Ce qu’il faut retenir, c’est notre esprit revanchard pour Paris, même si d’ici là, de nombreux autres éléments peuvent rentrer en jeu (modification de l’équipe de France, remaniement du duo…).
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En poursuite, pas de médaille non plus, mais deux records de France coup sur coup. Quel est ton bilan ?
Je suis vraiment surprise de ces temps, c’est quelque chose d’énorme. On se disait que si on faisait 4’14 au 4000m, ça serait une réussite. C’était ce qui était fixé avec le coach. Finalement, on termine sur un chrono de 4’10, personne n’y croyait, c’était assez fou. On s’est vraiment amusées et libérées au fil des poursuites et le reste est venu naturellement.
Maintenant, on se dit qu’on a comblé le trou avec les autres équipes et qu’elles sont accessibles. J’espère qu’on va continuer sur notre lancée jusqu’à Paris et qu’on sera en capacité de jouer contre les meilleurs pour décrocher la médaille ! Après Tokyo, on entre dans une nouvelle dimension !
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Comment as-tu vécu de cette olympiade inédite « sous cloche » ?
Avec l’équipe de France de cyclisme, nous étions à 3 heures de route du village olympique. Nous n’avons donc pas tout vu. Mais les quelques spectateurs dans le vélodrome n’étaient pas de trop, ça nous a permis d’avoir un peu d’ambiance. Sans leur présence, ça aurait été plus compliqué de se focaliser sur nos performances sans vraiment penser à la crise sanitaire. Même si bien sûr nous avions des contraintes qui nous le rappelaient. J’ai vraiment vu ça comme une première approche des JO et à Paris, ça sera le summum ! J’attends 2024 avec grande impatience.
À ton retour de Tokyo, il était nécessaire de faire une pause ?
J’ai coupé pendant 3 ou 4 jours, mais dès le week-end d’après j’avais une course. J’ai dû vite me remettre sur le vélo et ça n’a pas été facile puisque je suis tombée. J’avoue que ça m’a mis un gros coup au moral, déjà que le retour des Jeux n’était pas facile, ça faisait beaucoup.
Lorsque je suis rentrée de Tokyo, j’ai revu tout mon entourage et la pression est redescendue très vite, mais tous les gens que je vois me reparlent de cette expérience, c’est bien normal (rires). Ça fait pas mal de choses à gérer, entre tristesse et euphorie. J’ai essayé de vite passer à autre chose avec cette course, mais le coup derrière la tête a été double donc je vais sûrement mettre un peu plus de temps à m’en remettre.
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