Il est probablement la révélation de ce Tour de France 2022. Présent sur tous les fronts, Valentin Madouas a crevé l’écran pour sa troisième participation à la Grande Boucle. Ti Sport fait pour vous le bilan de la course du Brestois.
Et si c’était lui le meilleur Breton de ce Tour de France ? Valentin Madouas a impressionné les passionnés de vélo pendant trois semaines. Véritable couteau suisse de la Groupama-FDJ, le Finistérien s’est exprimé sur tous les terrains sans jamais faiblir. Il a parfaitement tenu son rôle dans les cols auprès de son ami et coéquipier, David Gaudu. Mais le puncheur polyvalent a aussi brillé en solitaire sur les routes de la Grande Boucle. Une chose est sûre, cette édition marquera forcément un tournant dans la carrière du cycliste de 26 ans.
L’homme à tout faire de la Groupama-FDJ
Cette année, Valentin Madouas se présentait en grande forme sur le Tour. En effet, il avait réussi un début de saison intéressant en terminant notamment sur le podium du Tour des Flandres et en s’adjugeant le maillot de meilleur grimpeur de Paris-Nice. Annoncé comme équipier de luxe au sein de la Groupama-FDJ, le Breton avait néanmoins des objectifs élevés pour la Grande Boucle. Bien évidemment, il devait protéger son leader tout en bénéficiant de certaines libertés à l’avant de la course. Vous l’aurez compris, le dossard 96 disposait d’un rôle d’homme à tout faire au sein de la formation française.
Valentin Madouas, l’infatigable lieutenant de David Gaudu
Le coureur breton a connu une première semaine plutôt calme avant d’entamer les Vosges. Bien placé au sein du peloton, il a évité les cassures sans problème particulier. C’est toutefois à partir de la 11e étape que Valentin Madouas est monté en puissance. Le Brestois est parvenu à parfaitement accompagner David Gaudu dans les bosses. Il a continué son travail d’équipier de luxe dans les Alpes, permettant ainsi à son leader de se placer au général. En pleine possession de ses moyens à l’issue des deux premières semaines de course, le tout-terrain visait alors une victoire d’étape dans les Pyrénées.
Il s’est échappé au cours de la 16e étape, en compagnie de deux équipiers (Olivier Le Gac et Michaël Storer). Le Finistérien a évolué durant 131km à l’avant de la course avant d’être distancé dans le Mur de Péguère. Mais grâce à un mental d’acier, il est parvenu à revenir sur le groupe de chasse pour signer une deuxième place à Foix, juste derrière le Québécois Hugo Houle. Le lendemain, toujours en très grande forme, il a sauvé un David Gaudu en difficulté dans les derniers kilomètres. Grâce à son travail, le petit prince a pu limiter les dégâts et même prendre du temps au général sur Nairo Quintana.
Un Tour de France pleinement réussi
Enfin, lors de la 18e étape, Valentin Madouas a de nouveau choisi de faire la course en tête. Avant de se contenter de la 15e place derrière les favoris. Il s’est en tout cas révélé jour après jour sur ce Tour, démontrant ses immenses qualités de grimpeur. Malgré des objectifs autres, le puncheur de la Groupama-FDJ a tout de même réussi à se classer à la 11e place du classement général (une place de mieux que son père en 1995). Mais si David Gaudu a brillé cette année, c’est aussi grâce à lui.
Le cycliste de 26 ans n’a pas connu un jour sans durant les trois semaines de compétition. Il lui a juste manqué une victoire d’étape pour qualifier sa Grande Boucle d’exceptionnelle. Valentin Madouas a en tout cas passé un cap, reste à voir maintenant s’il peut endosser prochainement un statut de leader. En attendant, il a décroché la victoire sur la Ronde des Korrigans il y a quelques jours et devrait nous procurer encore de jolies émotions en fin de saison.