Entraîneur du Lannion FC, Rémy Le Bourdoulous s’apprête à affronter Toulouse en 32es de finale de la Coupe de France, ce dimanche (18h) au Roudourou. Une rencontre historique pour ses joueurs, mais également pour le club. Entretien exclusif.
Comment vous sentez-vous avant cette rencontre historique ?
On va dire que ça va, il n’y a pas de stress particulier ou de surmotivation. On a redémarré cette semaine par un programme habituel. Le groupe est concerné et concentré, mais sans excès d’excitation.
« Je reste conscient que la Coupe n’est pas notre objectif prioritaire cette saison »
Rémy Le Bourdoulous
Que représente cette compétition pour vous ?
C’est une compétition à part. Tous les ans, des équipes réalisent des parcours qui sortent de l’ordinaire. Elle permet à un club amateur d’aller titiller des clubs plus huppés voire même des clubs professionnels. C’est le cas pour nous cette année et c’est un événement qui concerne l’ensemble du club, pas seulement les joueurs et le staff. C’est vraiment tous les licenciés, les dirigeants et les supporters, c’est la fête du Lannion FC !
Et affronter un club de Ligue 1 comme Toulouse ?
Moi, je n’ai pas d’attitudes différentes dans ma façon de travailler. Ce n’est pas pour autant de la fausse modestie ou de l’arrogance. Je reste conscient que la Coupe n’est pas notre objectif prioritaire, car notre priorité est le maintien en Championnat de National 3. S’il n’est pas acquis, la saison sera décevante malgré le parcours en Coupe de France.
« L’objectif, c’est d’arriver dimanche avec une bonne préparation physique, tactique et surtout psychologique »
Rémy Le Bourdoulous
Parlez-nous de l’engouement autour du match dans le club ?
Pour le club, c’est une sacrée organisation de préparer cette rencontre. On sent que cette Coupe de France est au cœur de toutes les discussions du moment et cela permet aussi de fédérer tous les membres du club. De mon côté, je me concentre sur la partie terrain, mais je sens malgré tout l’effervescence monter.
Comment prépare-t-on un match de cette importance ?
Il y a très certainement plusieurs façons de faire en fonction du club, du staff et de l’entraîneur. En ce qui me concerne, la priorité était de garder notre façon de faire, notre organisation avec notre rythme d’entraînement. L’objectif, c’est d’arriver dimanche avec une bonne préparation physique, tactique et surtout psychologique. On va également se préparer à souffrir, devoir faire des efforts plus importants que d’habitude. Sur le match, je serais peut-être amené à faire des modifications, mais ce n’est pas l’objectif. La priorité, c’est de continuer à jouer comme on le fait depuis le début de la saison.
« Le scénario idéal serait de marquer juste avant la pause, pour que nos joueurs arrivent dans le vestiaire à la mi-temps avec l’espoir de se qualifier »
Rémy Le Bourdoulous
Est-ce que vous vous êtes appuyé sur l’exploit de Versailles (victoire 1–0) la saison passée face à Toulouse pour préparer cette rencontre ?
C’est un levier intéressant dans la préparation du match sur un point de vue motivation et communication. Pour les joueurs, cela montre qu’en Coupe de France, il y a des exploits et que certains sont complètement inattendus. C’est la magie de la compétition, comme lors de notre victoire face à Châteaubriant. On était mené au score, on a su revenir et gagner aux tirs au but. Sur ce type de match, on sait que même si nos chances de succès sont minces, elles existent malgré tout.
Quel serait le scénario idéal pour le match de dimanche ?
C’est déjà de ne pas prendre de but, d’être solide défensivement, de produire du jeu pour poser quelques problèmes. Puis espérer que Toulouse, qui vise le maintien en Ligue 1, fasse des changements et que la concentration ne soit pas parfaite à ce moment-là. Le scénario idéal serait de marquer juste avant la pause, pour que nos joueurs arrivent dans le vestiaire à la mi-temps avec l’espoir de se qualifier.