Pour le compte de la 32e journée de Ligue 2, Guingamp a fini par s’incliner face au leader Toulouse au terme d’un match complètement fou et d’une très grande qualité (4–2). Voici trois choses à retenir de cette partie qui a tenu toutes ses promesses.
Le Roudourou en grande pompe pour ce match de gala
Il y avait du beau monde sur la pelouse du Roudourou ce samedi après-midi. Mais alors que dire du casting en tribunes. Noël Le Graet, président de la FFF et ex-président de l’EAG, avait invité le président de la FIFA, Gianni Infantino, à assister à cette rencontre. Les deux hommes étaient aux côtés de Fred Le Grand, l’actuel président de l’EAG et de Philippe Le Goff, maire de la ville. Mais ce n’est pas tout !
Du soleil, 11 600 supporters guingampais et un vrai show pyrotechnique à l’entrée des 22 acteurs, tels étaient les ingrédients avant cette partie. Un public ému aussi au moment de la minute d’applaudissement pour Michel Latouche et René Stephan, deux hommes proches du club décédés récemment. À noter aussi la belle démarche de la direction de l’EAG pour attirer les foules avec la mise en vente de 2000 places pour la modique somme de 2€. Et ce samedi après-midi, le spectacle a été total sur le terrain, mais aussi en tribune.
Guingamp a regardé Toulouse dans les yeux…
Au quart d’heure de jeu, Rhys Healey aurait dû être expulsé sur un coup de coude au visage, certes involontaire, sur Arthur Vitelli (12e). Sans la VAR, Monsieur Landry ne peut revenir sur sa décision, le visage du numéro 33 était pourtant en sang. Dans la foulée, Ratao est trouvé au point de pénalty et place une frappe à ras de terre pour ouvrir la marque (0–1, 15e). Un but qui semble tellement injuste puisque les Guingampais évoluaient à 10, le changement n’ayant pas pu être fait. Malgré ce coup du sort, l’EAG reprend pied et ne se défile pas face au leader du Championnat.
Sur corner, le ballon est cafouillé puis revient sur El-Hadji Ba qui pivote parfaitement pour tromper Dupé (1–1, 31e). Le Guingampais marque en L2 pour la première fois depuis novembre 2012, il évoluait alors sous les couleurs du Havre. Le club costarmoricain est métamorphosé et fait mal à Toulouse. Dans la foulée, Mehdi Merghem accélère balle au pied, repique dans l’axe, s’appuie sur M’Changama à l’entrée de la surface puis enroule une frappe délicieuse qui file en lucarne. Quel bijou (2–1, 34e).
À noter la 13e passe décisive cette saison du Comorien. Mais quelques instants plus tard, Ratao récupère le cuir et trouve Rhys Healey excentré dans la surface. Dans un angle fermé, le buteur anglais déclenche une vraie mine qui file sous la barre de Basilio pour inscrire son 17e but (2–2, 38e).
…avant de craquer
Le match est plus que plaisant et les occasions s’enchainent des deux côtés. Au retour des vestiaires, le TFC est plus tranchant et trouve la faille sur un corner de van den Boomen pour Rhys Healey, encore buteur (2–3, 48e). Le rythme de la rencontre retombe nettement ensuite, mais Toulouse fait honneur à son statut. VDB sur coup franc trouve une nouvelle fois Rhys Healey qui place une tête imparable (2–4, 75e).
Guingamp est assommé, mais Merghem nous gratifie d’une magnifique virgule pour éliminer son vis-à-vis, son centre trouve M’Changama, bousculé au visage, sauf que l’arbitre ne désigne pas le point de pénalty. Une nouvelle décision plutôt litigieuse. Le score en restera là et l’EAG tombe avec les honneurs face à un Toulouse très solide.
L’EAG chute à domicile
Toutes les belles séries ont une fin. Celle de l’invincibilité au Roudourou vient de subir la loi du Téfécé. Invaincus depuis le 6 novembre et un revers face à Bastia (3–2), les Costarmoricains avaient enchainé quatre victoires face à Nancy et Nîmes notamment et autant de matchs nuls. Mais si on voit le bon côté des choses, cette défaite est encourageante pour une équipe de l’EAG qui n’a plus rien à jouer dans cette fin de saison. Les joueurs de Stéphane Dumont sont 8es avec 42 points avant la suite de cette 32e journée. Toulouse, de son côté, file tout droit vers le titre et devrait, sauf énorme surprise, retrouver la Ligue 1.