Le bilan du FC Lorient est un parcours du combattant. Très rarement bien placé, toujours plus proche de couler, le navire lorientais a obtenu son maintien dans les tout derniers instants d’une saison à vite oublier.
Que ce fut difficile ! Malgré un mercato moins tourmenté que les précédents, le FCL n’est pas parvenu à faire mieux que lors du dernier exercice. Même s’il faut néanmoins se rappeler que Christophe Le Roux, directeur sportif du club, avait tenté quelques coups durant la période estivale.
Afin de pallier les nombreux départs dont ceux de Yoane Wissa (Brentford), de Trevoh Chalobah (retour de prêt à Chelsea) ou encore du duo d’attaque Umut Bozok (Kasimpasa) et Pierre-Yves Hamel (Clermont), tous deux partis sous forme d’un prêt, il a fallu recruter malin. Et la priorité exigée par Christophe Pélissier était non pas de renforcer l’attaque, mais plutôt le secteur défensif puisque le club morbihannais avait encaissé 68 buts la saison dernière (18e défense de L1).
Et ce ne sont pas les idées qui ont manqué puisque les défenseurs centraux Moritz Jenz (Lausanne-Sport) et Léo Pétrot (Andrézieux) ainsi que le latéral droit Igor Silva (NK Osijek) sont tous les trois arrivés pour renforcer l’arrière-garde lorientaise dans l’anonymat complet. Puisqu’il s’agissait de joueurs assez méconnus du grand public et qui n’auront finalement pas apporté toutes les garanties nécessaires pour évoluer en Ligue 1.
Un début de saison prometteur
Et pourtant, au vu du début de saison, difficile d’imaginer Lorient galérer autant. Trois victoires de prestige au Moustoir : d’abord contre Monaco (1–0, 2e journée), puis face au champion en titre lillois (2–1, 5e) avant de conclure par Nice (1–0, 7e) ; à rajouter à cela des prestations à la fois intéressantes et encourageantes à Saint-Étienne (1–1, 1e), à Lens (2–2, 4e) ainsi qu’à Lyon (1–1, 8e). Ces résultats plaçaient le club à la 6e place (5e avant la confrontation à Lyon) lors de la 8e journée. C’était prometteur, surtout quand on sait que le FCL avait bien passé un calendrier dantesque pour démarrer cet exercice 2021–2022.
Mais voilà, comme trop souvent cette saison, le FC Lorient a fini par être décevant. En effet, le club morbihannais a réussi une performance incroyable : enchaîner 15 matchs sans succès. Une kyrielle qui se prolongera jusqu’à la 23e journée lors de la réception de Lens (2–0) et qui fut notamment liée à la disette de l’attaquant numéro 1 Terem Moffi, incapable d’inscrire le moindre but durant 4 mois (de mi-septembre à mi-janvier). Au classement à la mi-saison, les Lorientais avaient bien dégringolé et devenaient relégables (19e avec 16 points).
Un mercato hivernal pour raviver la flamme offensive
Avec la méforme de l’attaquant nigérian, auteur de 14 buts durant l’exercice 2020/2021, la cellule de recrutement s’est chargée de lui trouver un concurrent. Le choix de l’avant-centre Ibrahima Koné a donc été validé. Deuxième meilleur buteur de la phase de qualification africaine à la Coupe du monde 2022 (4 buts), le Malien de 22 ans arrivait avec l’étiquette d’un scoreur. Recruté à Sarpsborg en D1 Norvégienne (11 buts en 28 matchs), il devait raviver la flamme offensive des Lorientais.
Également à la recherche d’un milieu de terrain, Christophe Le Roux et son équipe avaient décidé de piocher en Suède et plus précisément à Malmö pour faire venir un autre international nigérian Bonke Innocent (26 ans). La question des gardiens s’était également posée tant les performances de Paul Nardi et de Matthieu Dreyer ne satisfaisaient pas le board lorientais. Plusieurs rumeurs circulaient dans le Morbihan, mais rien n’avait été finalisé.
Un recrutement une nouvelle fois surprenant, mais néanmoins intelligent puisque Koné permettait, entre autres, d’offrir la première victoire depuis plus de quatre mois au FC Lorient contre le RC Lens (2–0, 23e). Et par la suite, il fut une nouvelle fois décisif pour son équipe lors des succès à Brest (1–0, 26e), Clermont (1–0, 28e) puis Saint-Étienne (2 buts, 6–2, 31e). Désormais 16e à l’entame du sprint final, le FCL s’était offert un bon bol d’air.
Une fin de parcours interminable
Le maintien fut compliqué à valider cette saison. À la lutte avec Saint-Étienne, Metz et même Bordeaux, Lorient est parvenu à décrocher son ticket pour une prochaine saison en Ligue 1 après un parcours interminable. Incapables de remporter la moindre rencontre, significative de maintien, lors des 5 dernières journées, les Merlus ont sauvé leur peau grâce aux mauvais résultats des relégables. On pense évidemment à ce nul ramené de Bordeaux (0–0) face à des Girondins déjà quasiment condamnés à descendre en Ligue 1. Mais c’est justement ce petit point qui aura permis aux Lorientais de valider leur maintien dans l’élite à une journée de la fin de la saison. Au bout du suspense encore une fois !