Ce lundi soir à domicile, l’US Concarneau a concédé un quatrième match sans victoire face à Châteauroux (0–0). À l’aube du sprint final en National, Ti Sport fait le point sur la situation du club breton et sur ses chances de montée.
Huit. C’est le nombre de matchs qu’il reste aux Thoniers pour décrocher un billet historique pour la Ligue 2. Une performance inédite pour un club vieux de 111 ans qui n’a jamais accédé au monde professionnel. Mais avant de célébrer la montée dans les rues de la ville, il y a une saison à finir. Et à bien finir pour ne pas passer du rêve au cauchemar.
Les Thoniers doivent redresser la barre
Pour conclure cet exercice 2021–2022 de la meilleure des manières, il va falloir se ressaisir. Avec son nul face à Châteauroux (0–0), l’USC a signé un quatrième match sans victoire, une première pour le club cette saison. Et si l’on regarde plus loin, Concarneau, deuxième, n’a pris que 14 points sur les dix dernières journées. En comparaison, le leader Laval en a glané 23.
Pour se rassurer, les Finistériens vont déjà devoir retrouver leur invincibilité à domicile. Avant le 29 janvier, Concarneau n’avait concédé qu’une seule défaite et un match nul au stade Guy Piriou. Depuis, les Thoniers ont été battus deux fois sur leurs terres, par Le Mans (1–0) et Orléans (1–0). Ils ont aussi été tenus en échec une fois, ce lundi soir. Une spirale négative à enrayer le plus rapidement possible.
Fahd El Khoumisti tenu de poursuivre sur sa belle lancée
Il est l’une des pièces maitresses de cette équipe. À 28 ans, Fahd El Khoumisti signe l’une des saisons les plus abouties de sa carrière et porte Concarneau vers la montée. L’ancien joueur de la réserve du PSG a inscrit 15 buts cette saison, soit 44% des réalisations de son équipe. Une quasi-dépendance pour l’USC qui peut compter sur la régularité de son buteur. Fort de ses années en Ligue 2 avec Orléans, le buteur a l’expérience de ce genre de fin de saison et peut apporter beaucoup de calme à cette équipe.
En plus de ça, El Khoumisti a un objectif personnel à atteindre. Avec ses 15 réalisations, il est le meilleur buteur du championnat, à égalité avec Thomas Robinet (Châteauroux) et Pape Meissa Ba (Red Star). Il lui reste donc huit journées pour distancer ses concurrents et relancer Concarneau dans une fin de saison haletante.
Concarneau a son destin entre les mains
À quelques semaines de la fin de cette saison, Concarneau n’a pas de quoi totalement s’affoler. Les Thoniers sont deuxièmes de National avec 48 points, légèrement décrochés par Laval (1er, 52 points). Derrière, le club breton est talonné par Annecy (3e, 47 points) et Bourg-en-Bresse (4e, 46 points), les deux poursuivants les plus crédibles, même si Villefranche et Le Mans sont en embuscade avec 43 points.
Maintenant que le décor est planté, tournons-nous vers le calendrier. Il reste donc huit matchs aux allures de finale à jouer. Les joueurs de Stéphane Le Mignan vont devoir se déplacer cinq fois, et ne recevront que trois rencontres. Et l’USC doit encore affronter le leader Laval et Bourg-en-Bresse. Un calendrier difficile ? Oui. Mais Concarneau aura la chance de recevoir ces deux formations et pourra s’inspirer des matchs allers remportés face à Laval (1–0) et face aux Bressans (2–0). En dehors de ces deux chocs, tous les adversaires semblent à la portée du club. Parmi eux Chambly (15e, 22 points) et Boulogne (18e, 13 points), relégables, ou Sète (14e, 26 points) à la lutte pour le maintien. À noter le derby périlleux face à Saint-Brieuc en terres briochines.
L’US Concarneau est donc pleinement maître d’un possible avenir en Ligue 2. Mais Fahd El Khoumisti et ses partenaires devront réciter un autre football que ces dernières semaines, pour espérer une fin de saison en apothéose. C’est du moins tout le mal qu’on leur souhaite !