Ce dimanche après-midi, le Stade Brestois qui enchaînait les bonnes prestations depuis plusieurs semaines est tombé de haut contre Montpellier en s’inclinant largement (3–0). Outrageusement dominés, les Ty-Zefs restent malgré tout à la 15e place du championnat. Voici les raisons de ce lourd revers.
Le début de match cauchemardesque de Hérelle
Alors qu’il montait ces derniers temps en puissance, Christophe Hérelle est passé complètement à côté de son match contre Montpellier. Après seulement quelques minutes de jeu, Faitout Maouassa a centré fort devant le but breton. Malchanceux, le défenseur breton a glissé en envoyant le ballon au fond de ses propres filets (1–0, 4e).
Mais son supplice ne s’est pas arrêté là puisqu’il a ensuite offert un pénalty aux locaux après une intervention non maîtrisée dans le dos d’Elye Wahi. Téji Savanier s’en est chargé sans trembler pour faire le break (2–0, 17e). Le Stade Brestois se retrouvait donc déjà distancé suite à deux erreurs individuelles de Christophe Hérelle.
Une défense qui retombe dans ses travers
Pourtant solide depuis l’arrivée d’Eric Roy sur le banc, la défense brestoise a pris l’eau de toute part contre des Héraultais emmenés par un Téji Savanier de gala. Ils ont multiplié les incursions dans la surface finistérienne sans jamais rencontrer de difficulté. Et si les locaux ne comptaient que deux buts d’avance à la mi-temps, l’écart aurait déjà pu être beaucoup plus conséquent au vu de leur nombre d’occasions dangereuses.
Au retour des vestiaires, l’arrière-garde bretonne a craqué une troisième et dernière fois en laissant marquer Elye Wahi après un ballon mal dégagé (3–0, 54e). Une autre réalisation montpelliéraine a été refusée en fin de rencontre pour un hors-jeu. Si l’on cumule les scores du match aller (7–0) puis du retour (3–0), on comprend aisément que le Stade Brestois est cette saison le souffre-douleur du MHSC, et pourtant les coéquipiers de Jordan Ferri sont eux aussi en difficulté d’un point de vue comptable.
Le Stade Brestois ne s’est pas montré dangereux
On le sait, les Ty-Zefs ne seront jamais capables de développer un football aussi offensif que celui de Manchester City. Mais alors qu’ils avaient la possession du ballon, ils ne sont pourtant pas parvenus à faire plier la défense de Montpellier. Les Brestois ont seulement réussi à s’approcher du but adverse pour frapper après des contre-attaques rapides ou des récupérations de balles hautes.
Et avec deux petites tentatives cadrées à leur actif, ils nous ont donné l’impression de pouvoir jouer encore pendant deux heures sans pouvoir tromper Benjamin Lecompte. A noter aussi la blessure au genou de Steve Mounié en première mi-temps. Son absence devrait être un réel coup dur pour le Stade Brestois.
Un manque d’envie criant chez les Bretons
Outre les lacunes défensives et le manque de créativité dans le secteur offensive, c’est surtout en matière d’état d’esprit que les Finistériens n’ont pas répondu présents. Dans ce match entre deux concurrents directs, les Montpelliérains dorénavant entraînés par Michel Der Zakarian, ont d’entrée de jeu compris l’importance d’obtenir un résultat positif. A l’inverse, les joueurs du Stade Brestois ont semblé dépassés par la motivation adverse.
Pire, ils n’ont à aucun moment exprimé une once de révolte et se sont laissé dominer par un adversaire qui ne leur était pas supérieur sur le papier. Les supporters bretons pourront toutefois se consoler en regardant les résultats des autres équipes dans la lutte pour éviter la relégation. Brest conserve sa 15e place de Ligue 1, mais le chemin vers le maintien sera encore très long et cette défaite face à Montpellier aura on l’espère l’effet d’un électrochoc.