Pour le compte de la 38e et dernière journée de Ligue 1, le FC Lorient (17e) recevait Troyes (15e) sans pression après son maintien acquis la semaine dernière, mais souhaitait faire plaisir à ses supporters. Dominateurs, les Lorientais n’ont pas pu faire mieux que le nul (1–1). Voici les tops et les flops de la rencontre.
Les Tops
Le choix tactique de Pélissier
Certes, les Merlus ne se sont pas imposés contre l’ESTAC de Troyes, mais la prestation a été bonne dans l’ensemble. Dans un schéma de jeu en 4–3‑3, Christophe Pélissier avait décidé d’aligner un milieu plus défensif (Monconduit — Lemoine — Abergel) afin de permettre au prodige du club Le Fée de pouvoir évoluer un cran plus haut sur l’aile gauche comme dans un rôle de numéro 10. Malgré l’ouverture du score des Troyens à la 22e, le choix tactique du coach breton permettait aux Lorientais de se projeter plus vers l’avant.
En seconde période, Le Fée fut repositionné dans un poste de numéro 10 entouré des trois milieux de terrains. Moffi et Koné fusionnaient à la pointe de l’attaque. Plus dangereux offensivement sous ce nouveau système, la réussite ne venait tout de même pas. Il aura fallu attendre les rentrées d’Ouatarra et de Laurienté (à la 68e) et un réalignement en 4–3‑3 pour voir les Merlus revenir à la marque à un quart d’heure de la fin. Un choix tactique payant tant la qualité de jeu était présente ce soir et qui montre que Pélissier a encore de beaux restes !
Laurienté-Ouattara, le duo gagnant
Remplaçant en début de rencontre, le duo d’ailier, rentré en jeu à la 68e, a dynamisé l’attaque lorientaise en seconde période et a fait basculer la rencontre du soir. Sur son premier ballon intéressant, le jeune burkinabé Ouattara servait bien Laurienté, mais ce dernier ne parvenait pas à reprendre correctement le ballon.
Finalement, quelques minutes plus tard, Laurienté à la baguette exécutait un une-deux avec son coéquipier d’attaque et parvenait à tromper Moulin (1–1, 74e). À moins d’une dizaine de minutes de la fin de la rencontre, Ouattara continuait d’insister sur son côté droit et faisait tourner en rond le latéral Troyen Larouci. Il aura donc été le grand homme de la soirée pour éviter un revers lorientais.
Un joli feu d’artifice pour célébrer le maintien
Malgré une fin de saison interminable où les Lorientais n’ont pas réussi à se maintenir avant l’avant-dernière journée, le stade du Moustoir a souhaité célébrer le maintien pour la deuxième saison consécutive du club par un feu d’artifice. Au final, le club morbihannais finit la saison 16e avec 36 points. Une réussite pour les dirigeants qui ont désormais les yeux rivés sur la prochaine saison. Reste à savoir qui partira, qui restera et qui viendra…
Les flops
La défense lorientaise une nouvelle fois prise en profondeur
Orpheline de Julien Laporte, touché au mollet, l’arrière-garde lorientaise n’a pas tenu longtemps contre les Troyens. Pourtant dominateurs en début de rencontre — Abergel touchant le poteau à la 20e après une tentative lointaine, les Morbihannais ont encaissé l’ouverture du score par Yoann Touzghar. L’avant-centre troyen, servi en profondeur par Renaud Ripart à la limite du hors-jeu, n’a laissé aucune chance à Matthieu Dreyer (0–1, 22e).
De plus, lors du peu de ballons en profondeur, on a senti une défense en manque de sérénité avec de nombreux ballons dégagés en corner dans des situations pourtant peu dangereuses. Une porosité qui a privé les Lorientais d’une plus belle saison. Moins mis en danger en seconde période, la défense du FCL a néanmoins eu du mal à contenir les accélérations du latéral Troyen Kaboré. Une superbe intervention de Morel juste après l’égalisation aura tout de même permis au club de prendre un point. Kaboré a par ailleurs été exclu en fin de rencontre du côté de l’ESTAC.
Troyes a passé du temps à casser le rythme du match
On ne sait pas ce qu’avaient les Aubois ce soir, mais ils ont passé une bonne partie du match en dehors de la pelouse. Souvent à terre suite à des coups reçus, les joueurs d’Irles ont également vu trois de leurs joueurs quitter le terrain suite à des maillots déchirés. En effet, pas moins de trois maillots ont dû être changés au cours de la rencontre ! Des arrêts de jeu dommageables pour le spectacle de ce dernier match de la saison au Moustoir.