Arrivée à Brest cet été, Hélène Fauske s’est parfaitement intégrée aux plans de jeu de Pablo Morel. La Norvégienne vient même d’être élue meilleure joueuse du Championnat en février. Focus sur trois choses à retenir du début de saison de la demi-centre.

Chaque recrutement est toujours incertain. L’été dernier, tout le monde se demandait comment Hélène Fauske, 24 ans, allait s’adapter à la Bretagne après n’avoir jamais quitté la Scandinavie ? Si ses débuts chez les Rebelles ont été parfois un peu hésitants et en dents de scie, la vice-championne d’Europe 2017 est en train de dévoiler tout l’étendue de son talent. Et le public le remarque puisqu’elle a été élue joueuse du mois de février. Focus. 

Helene Fauske, septième meilleure buteuse du championnat

Bien avant son arrivée, les suiveurs de la Ligue des Champions féminine avaient tous décelé les qualités offensives d’Hélène Fauske. En Bretagne, elle a su rapidement se régler et se mettre en confiance pour trouver le chemin des filets. Pour faire simple, personne n’a plus marqué qu’elle dans l’effectif brestois. Une sacrée performance pour une joueuse qui découvre de nouvelles partenaires, un nouveau championnat et de fait, un nouveau style de jeu. Avec les Rebelles, la Norvégienne a inscrit la bagatelle de 77 buts en 16 matchs (4.8 buts par match). 

Une belle preuve de régularité, qui la place au septième rang des meilleures buteuses du Championnat, devant des joueuses de renom comme sa coéquipière Pauletta Foppa ou Méline Nocandy (Metz). En février, la demi-centre a transformé 20 de ses 24 tentatives, soit plus de 80% de réussite au tir. En Europe, elle est aussi devenue un pilier du BBH en Ligue des Champions avec ses 70 buts en 16 journées. Là encore, elle est la meilleure buteuse du club dans l’exercice. 

Elle rentre parfaitement dans le système de Pablo Morel

Pablo Morel fait partie du gratin des entraineurs français. Ses idées et principes de jeu avaient presque mené Celles-sur Belle à la montée dans l’élite pendant deux saisons de suite. Deux saisons durant lesquelles il avait été nommé meilleur coach de D2. Une maigre consolation. Dans le Finistère, le tacticien de 39 ans peut s’appuyer sur des joueuses talentueuses, à l’image de Pauletta Foppa ou Hélène Fauske. Il cherche à trouver cet équilibre entre la pleine expression du talent individuel et la force du collectif. Helene Fauske semble s’en être plutôt bien imprégnée. 

Soutenue par ses coéquipières dans son apprentissage du français notamment, elle cherche toujours à perfectionner son jeu en apprenant au maximum de ses coéquipières. Logiquement, ses débuts ont été hésitants et parfois en deçà des attentes. Mais aujourd’hui, elle est devenue l’une des pierres angulaires du 7 de départ de Pablo Morel en étant capable d’enchainer les rencontres à un haut niveau. Même si le recrutement de Jenny Carlson, en tant que joker médical, a aussi été pensé pour faire souffler celle qui a donc été élue meilleure joueuse de LBE du mois de février. 

Elle peut viser un retour en sélection norvégienne 

Avec des performances remarquables et remarquées dans le championnat français comme en Ligue des Champions, Hélène Fauske peut prétendre à un retour en sélection. Elle avait été très régulièrement appelée dans les catégories juniors avant de connaitre sa première sélection en A en 2017 et de devenir vice-championne d’Europe la même année. 

Mais depuis 2020, elle n’a plus goûté au maillot national. La faute à l’une des meilleures bases arrière au monde, représentée par les immenses Stine Oftedal, Nora Mork ou Veronica Kristiansen — qui ont marqué plus de 1700 buts à elles trois. La joueuse du BBH va donc devoir ronger son frein, continuer de s’affirmer sur la scène nationale et européenne, avant de pouvoir postuler à nouveau avec la sélection. Mais il ne fait aucun doute que ses performances actuelles finiront par payer. 

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