Avant le huitième de Coupe de France face à Aix ce mardi soir, le joueur de Cesson-Rennes Mathéo Briffe s’est confié pour Ti Sport sur sa première saison en professionnel et son intégration. À 21 ans, il entend bien poursuivre sur sa lancée et s’imposer dans les plans de jeu de Sébastien Leriche. 

Briffe. Ce nom vous est forcément familier. Jean-Marc Briffe, le père, a joué en D1 à Gonfreville-l’Orcher. Non ? Benjamin Briffe, ancien joueur d’Aix, Cesson et Toulouse en D1. Toujours pas ? Romain Briffe alors, demi-centre de Chambéry et actuellement à Cesson. Si ces noms ne vous disent rien, ne passez pas à côté de celui de Mathéo Briffe, l’une des révélations de la saison de Cesson-Rennes en Liqui Moly Starligue. 

À 21 ans l’arrière gauche a franchi les étapes les unes après les autres, pour gratter du temps de jeu au plus haut niveau et entrer à plein temps dans le groupe pro. Porté par son passé familial, Mathéo semble avoir une voie toute tracée. Entretien avec ce pur produit de la Bretagne.

Ton père et tes frères ont eu des carrières professionnelles. Le handball, c’est une vocation dans votre famille ? 

Oui, je pense que le fait qu’on aime le hand vient de notre père. C’est lui qui nous l’a fait découvrir. Moi j’ai démarré le handball vers quatre ans à Vannes. Jusqu’à ma troisième, j’étais là-bas. Ensuite au lycée, la semaine j’étais au pôle espoir à Cesson et le week-end je rentrais jouer avec le HPV (Handball Pays de Vannes). J’ai fait le cursus en pôle jusqu’en terminale avant que Cesson ne me propose le centre de formation à 18 ans. J’ai accepté et depuis je suis au centre. Je joue en N1 et chez les pros, même si ces derniers temps j’évolue surtout en Liqui Moly Starligue.

« La Bretagne c’est la plus belle région de France !»

MATHEO BRIFFE

Tu as joué 16 matchs avec l’équipe une de Cesson cette saison, est-ce que tu t’attendais à avoir autant de temps de jeu ? Comment te sens-tu dans cette équipe ? 

Il y avait beaucoup de monde dans l’équipe, en termes de quantité et de qualité, donc je ne m’attendais pas à ce que le coach me fasse à ce point confiance. Au fur et à mesure j’ai intégré l’équipe et ça se passe plutôt bien. Je ne m’entraine plus et ne joue plus beaucoup avec le centre. C’est aussi vraiment du bonheur l’ambiance et la manière dont on t’intègre dans cette équipe, puis à force d’être dans le groupe, ça t’aide aussi à t’intégrer plus rapidement. 

Tu es breton et tu as toujours joué dans la région. Quel lien entretiens-tu avec la Bretagne ? 

La Bretagne c’est la plus belle région de France ! À la base mes frères et mes parents sont de Normandie, mais moi et mon jumeau on est nés à Vannes, donc je suis 100% breton. 

Cet attachement peut jouer dans tes futurs choix de carrière ? 

Oui, je me sens bien à Cesson. Déjà géographiquement la mer n’est pas loin et mes parents sont à Vannes à 1h30 donc je peux aller les voir régulièrement. Et puis c’est aussi une question de confort. Depuis le lycée, je suis formé à Cesson avec le pôle, donc quand tu connais bien le club c’est aussi plus agréable. 

« Le plus important c’est le Championnat »

MATHEO BRIFFE

Comment abordes-tu ce gros match face à Aix en Coupe de France ? 

Comme tous les matchs. On veut le gagner et rester invaincus à la Glaz (Cesson a seulement perdu en Coupe de la Ligue à domicile face à Toulouse). Ça dure depuis 11 matchs donc on souhaite garder ce statut et rebondir après la défaite à Montpellier la semaine dernière (33–26). Évidemment, on ne va pas mettre une croix sur la Coupe de France, si on peut la gagner on va la gagner (rires). Mais le plus important c’est le championnat. On veut continuer à prendre du plaisir et sentir qu’on joue bien au hand. Et si ça peut nous amener des victoires derrière, c’est encore mieux.

À titre personnel quels sont tes objectifs ?

L’objectif est de gagner ma place dans l’équipe et de montrer ce que je vaux. Si le coach me fait de plus en plus confiance, c’est que ça marche plutôt bien. C’est le début d’une grande progression j’espère. Je veux juste gagner en niveau et dans les prochaines années faire partie des meilleurs du championnat. L’équipe de France ça serait du bonus et un plaisir de l’intégrer, mais je n’y pense pas trop non plus. Je ne m’affole pas, il y a le temps. Pour l’instant, l’objectif est de faire ma place, montrer que je suis au niveau et prendre du plaisir, ce sont les trois choses qui m’importent. 

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