Parti cet été de Cesson pour s’engager avec l’USAM Nîmes, Mathieu Salou a décidé de franchir le pas et de quitter sa Bretagne natale. Le jeune arrière droit s’est confié à Ti Sport sur ses nouvelles ambitions.
Mathieu Salou est un Breton. Un vrai. Né à Morlaix il y a 21 ans, le Finistérien de 2m02 (oui, il aurait aussi pu faire du basket) a évolué pendant trois saisons au Cesson Rennes Métropole Handball. Élu meilleur espoir de Proligue sous les couleurs du CRMHB (2019–2020) — saison à l’issue de laquelle le club a validé sa remontée dans l’élite — il a réussi un exercice 2020–2021 de bon niveau en marquant notamment 97 buts. Mais après avoir connu uniquement la Bretagne, le Morlaisien avait besoin de changement.
En discussion depuis plusieurs mois avec l’USAM Nîmes, il a finalement accepté de rejoindre la Green Team. Les Nîmois, cinquièmes la saison dernière, joueront de nouveau la Coupe d’Europe. Un argument de choix pour convaincre Mathieu de les rejoindre. Un Salou peut donc en cacher un autre puisque Rémi Salou évolue, lui, sous les couleurs du club gardois depuis 2016. Mais il n’y a aucun lien de parenté entre les deux joueurs, et c’est bien Mathieu Salou qui s’est confié à Ti Sport. Sans cacher ses grandes ambitions.
Que retiens-tu de ton passage à Cesson ?
Honnêtement que du positif. J’ai connu ma première année sous contrat pro ici ainsi que mes débuts en première division et au plus haut niveau. J’ai beaucoup gagné en expérience et en maturité. La descente en Proligue (2019), on l’a tous très mal vécu. Ça a été un gros coup dur, mais ça m’a aussi permis de vraiment pouvoir m’exprimer à l’échelon inférieur et d’avoir du temps de jeu.
Réussir à remonter directement et pouvoir jouer en Starligue en étant dans le groupe pro, c’était vraiment top pour moi. C’était aussi flatteur d’avoir été élu meilleur espoir de Proligue, un trophée que j’espérais obtenir, mais que je ne pensais pas pouvoir gagner.
Ça fait plusieurs mois que tu sais que tu vas rejoindre Nîmes, comment ça se passe depuis ton arrivée ?
Ça se passe très bien. Je suis bien intégré dans la vie du groupe avec les joueurs, le staff et le club dans son ensemble. Tout a été fait pour que je me sente bien ici. Nous avons un très bon groupe. Après, je suis assez réservé donc je reste plutôt avec les joueurs du centre de formation, qui s’entrainent en ce moment avec nous. On discute beaucoup. J’essaie de m’intégrer au maximum. C’est spécial de rentrer dans un collectif qui se connait déjà très bien.
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La Bretagne ne te manque pas trop ? (rires)
C’est le début, donc pour l’instant ça va. Je suis assez fan de ma région d’origine donc ça fait un petit peu bizarre de ne plus voir mes proches aussi souvent qu’avant. Après, je le savais aussi en signant à Nîmes et j’étais préparé à ça. Je suis déjà un petit peu parti de chez moi en rejoignant Cesson, même si j’étais seulement à 2h de Morlaix. On s’adapte, puis quand ça va un petit peu moins bien, on passe un coup de téléphone à la famille et ça repart (rires).
Quel rapport as-tu avec ton nouveau coach, Franck Maurice ?
Ça se passe bien. On attend beaucoup de moi et c’est toujours la phase de découverte du projet de jeu. La relation avec le coach est très bonne, il prend le temps de m’expliquer les choses. Ça faisait un bon moment que j’échangeais avec l’USAM en parlant notamment régulièrement avec David Tebib, le président du club. J’ai aussi eu plusieurs fois Franck Maurice au téléphone pour voir si le projet me plaisait vraiment. Et ça a été le cas, donc je suis très content d’être ici.
Quels sont tes objectifs avec l’USAM ?
Ça va être totalement différent qu’à Cesson. Il va y avoir d’autres attentes et d’autres objectifs. Personnellement, forcément, je veux donner le meilleur de moi-même. J’ai envie d’être performant avec ma nouvelle équipe. Je souhaite amener le club là où il veut aller et avoir le plus de temps de jeu possible. On veut aller loin en Coupe d’Europe tout en étant européen en fin de saison. L’objectif est aussi de gratter des places en Liqui Moly Starligue. J’échange avec mes coéquipiers et on est tous d’accord là-dessus.
Tu vas aussi jouer avec un certain Michaël Guigou…
Ça me faisait déjà bizarre de me dire que j’allais jouer contre lui, alors maintenant être dans la même équipe, c’est incroyable. Déjà quand je le regardais à la télévision, j’espérais pouvoir l’affronter un jour, mais je me disais que ça serait compliqué. J’avoue que je ne m’y attendais pas vraiment. C’est quelque chose que j’ai vraiment envie de voir. Je suis de fier de pouvoir jouer avec lui, car c’est un joueur qui nous a tous marqué. Il a un palmarès énorme, et j’espère avoir le même un jour (rires).
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Tu as forcément suivi la performances des handballeurs français à Tokyo, penses-tu déjà à Paris 2024 ?
Pour l’instant, il y a encore beaucoup de travail avant de penser que peut-être je pourrais être en équipe de France pour les Jeux à la maison. Je voudrais déjà pouvoir porter le maillot des A et puis je verrais bien si j’y serais ou pas. Ça serait avec plaisir.
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