Alors que le Championnat de France féminin est mis sur pause le temps de la trêve internationale, Pauline Coatanea et les Bleues affrontent la République Tchèque mercredi. Le moment idéal pour que l’ailière droite nous en dise plus sur son poste. 

À l’image des belles performances du BBH, Pauline Coatanea est en forme olympique depuis plusieurs semaines. Après un début de saison délicat marqué par une opération, l’ailière a repris possession de ses moyens à 100% avant d’être justement récompensée en faisant son retour en équipe de France. L’occasion de revêtir à nouveau la tunique bleue, d’accumuler encore de l’expérience et de poursuivre sa belle concurrence avec sa coéquipière Alicia Toublanc sur l’aile droite. Pour Ti Sport, la Finistérienne se livre sur les exigences de ce poste, ses spécificités et les secrets de la réussite. Entretien. 

Pauline, à quel moment as-tu su que tu allais finir ailière droite ?

Ça s’est fait un petit peu tard. J’ai fait quasiment toute ma formation en tant qu’arrière droite puis j’ai vite compris qu’avec ma taille (1m64), j’allais être limitée. Donc en entrant au centre de formation à Brest, je me suis orientée sur ce poste d’ailière droite. Je suis contente de cette double formation, car je me retrouve parfois à entrer dans la défense. J’ose faire des choses et je me sens à l’aise au poste d’arrière. J’ai pu relayer un peu certaines joueuses sur ce poste. 

Quelles sont les spécificités du poste ?

J’ai des qualités de vitesse et d’explosivité au niveau du saut pour contourner les gardiennes. Mon expérience en équipe de France m’a fait notamment progresser sur l’anticipation des montées de balles et sur le repli défensif. Mon physique se prête à ce poste, mais il faut aussi beaucoup analyser le jeu et savoir prendre des décisions. Au niveau défensif, on est aussi confronté à la difficulté de gérer les 2 contre 1 et il faut parfois faire des choix en se concentrant par exemple sur l’arrière et laisser la joueuse à l’aile tirer toujours en lui offrant le moins d’angle possible pour tirer.

Quelles différences fais-tu entre une très bonne ailière droite et une ailière droite moyenne ?

Je pense que l’efficacité au shoot prime pas mal et ce qui fait briller les ailières, c’est leur rendement offensif. Ce qui m’a permis d’arriver en équipe de France, ce sont justement ces qualités-là. Après, la défense est aussi importante puisque le niveau international est forcément plus élevé.

Quelle est la référence à ce poste d’après toi ?

La Russe Ioulia Managarova. Elle est très bonne, car elle est très maline et elle a une très grande anticipation en attaque. Elle joue beaucoup sur son physique explosif et j’aime beaucoup. Dans un autre style, il y a Jovenka Radicevic. Ce n’est pas la joueuse qui a la plus grosse efficacité, mais elle ne doute jamais et fait preuve de hargne. Elle a un sacré mental, surtout que le poste d’ailier n’est pas toujours facile. Il faut être fort mentalement pour retourner au shoot en oubliant tout de suite son échec.

Comment rentrer dans la tête de la gardienne adverse ?

Ma réussite se provoque rien qu’à ma prise de balle, à mes appuis et à leur rythme. Si je fais ça tout bien, je m’offre des solutions face au but. Après, quand je suis en échec face à une gardienne, je m’accroche à ma routine et à mes repères au shoot. J’essaye de prendre vite la balle en étant en mouvement pour m’ouvrir plus de possibilités. 

As-tu un dernier conseil pour les jeunes handballeuses qui te lisent ?

Je pense que c’est primordial de continuer d’avoir la passion pour le hand. C’est quelque chose qui m’anime, même si j’ai connu des moments difficiles. Ça reste un jeu et le plus important est de prendre du plaisir sur le terrain.

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