Suite à la défaite de son équipe contre Nîmes samedi soir (27–20), Jean-Luc Bosse s’est exprimé au sujet de la situation actuelle du Saint-Grégoire Rennes Métropole Handball. Entretien exclusif avec le président du club bretillien.
Comment le club s’en est sortie au cours de la dernière semaine ?
On est parvenu à nous entraîner un peu à la Ricoquais, un peu à la Glaz Arena, un peu à Acigné. Nous avons une multitude de salles, le seul problème c’est que beaucoup de personnes pensent que durant l’entraînement les filles arrivent seulement avec leur sac et un ballon. Mais ça n’est pas le cas, car il y a aussi du matériel. Si on a trois salles différentes, déjà ce n’est pas très agréable pour les joueuses qui vont devoir faire le tour de Rennes, mais cela nous oblige aussi à multipler les équipements par trois. C’est un investissement supplémentaire à faire pour pouvoir laisser notre matériel dans les différentes salles.
« On attend d’avoir tous nos créneaux horaires et toutes nos salles »
Jean-Luc Bosse, président du Saint-Grégoire RMH
De quelles manières se sont passés les échanges avec vos interlocuteurs ?
On a beaucoup discuté avec le Département, la Région et puis Bréquigny. Le lycée est notamment revenu sur sa position de départ et a décidé de nous autoriser l’utilisation de la résine. Par contre, c’est vrai qu’il y a un problème de nettoyage. On nous laisse la possibilité de nous entraîner ainsi jusqu’au 31 décembre. Maintenant il faut que l’on trouve la bonne solution pour que la salle soit bien propre. Il y a aussi eu un gros soutien de Cesson-Rennes et de son président. Stéphane Clémenceau a été le premier à m’appeler quand il a vu paraître les articles.
À quoi pourrait ressembler une semaine type pour une joueuse du SGRMH ?
On attend d’avoir tous nos créneaux horaires et toutes nos salles. Et à partir de là avec Oliver (Mantès) on fera le planning pour savoir où va jouer la D2, mais aussi la N1 et la U17 Nation. On a trois équipes de haut niveau et elles doivent bénéficier de conditions d’entraînement correctes. Pour l’instant on est sur Ker Lann, Bréquigny, la Glaz Arena, la Ricoquais et Acigné s’il y a besoin.
« On va viser le maintien »
Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
C’est dommage que l’on ait eu besoin de taper du poing, mais c’est fait et au moins on dialogue. Si on avait eu des discussions au mois d’avril-mai, le club n’en serait pas là. Maintenant les filles vont pouvoir s’entraîner, certes pas forcément dans les meilleures conditions donc je ne demanderais pas l’impossible non plus.
On va viser le maintien et puis j’espère pouvoir réunir tout le monde autour d’une table dès le mois d’octobre pour que l’on puisse préparer la saison prochaine. Ça va faire deux ans que je suis président, j’ai commencé par le Covid et maintenant je fais face à cette situation particulière. Je préfère avoir tout le malheur d’un coup et que par la suite tout se passe bien.
Les joueuses sont elles aussi perturbées par la situation…
Olivier et moi, on les tient informées régulièrement. Après, je ne peux pas vous dire qu’elles sont dans le meilleur état d’esprit possible ce qui est évidemment compréhensible. Se déplacer à Cesson quand vous habitez à l’ouest de Rennes c’est compliqué. Les filles sont obligées d’y penser.
C’est sûr que la semaine dernière, la situation a été plus difficile. Mais les joueuses nous posent souvent des questions pour savoir où l’on en est. Elles lisent plus que moi les réseaux sociaux et les journaux donc elles savent tout.