Alors que le Cesson-Rennes Métropole Handball débute sa saison ce mardi contre Besançon, le coach des Irréductibles Sébastien Leriche s’est confié au micro de Ti Sport.

Le CRMHB a réalisé une saison dernière plus que réussie, est-ce que vous retenez un moment en particulier ?

Un en particulier c’est difficile, mais dans l’ensemble ce sont quand même les gros moments face aux équipes européennes à la Glaz Arena, y compris la défaite face au Paris Saint-Germain où il y a eu match entre les deux équipes. C’était la seule et unique fois où la salle était pleine à craquer. Forcément ce sont des moments qui sont très agréables d’autant plus quand on a connu des salles vides pendant la crise du Covid. 

Il y a aussi cette capacité que le groupe a eue pour se transcender. Avoir une équipe de caractère, c’est quelque chose qui me tient à cœur, mais il n’y a pas que ça. Je suis convaincu que sans caractère on ne peut pas gagner, mais je suis aussi convaincu qu’avec seulement du caractère on ne gagnera pas tout le temps.

Comment jugez-vous votre recrutement et l’intégration des nouveaux joueurs au collectif ?

On est très content d’accueillir ces cinq nouveaux joueurs (Axel Oppedisano, Tiago RochaArnaud Tabarand, Rune Schrøder et Javier Borragan). On les a accueillis parce qu’il y a eu des départs et ça fait partie de la vie d’un club. 

Il y a des départs qui ont été souhaités de notre part et d’autres non. Dans les deux sens, tout se respecte. Parmi les recrues, il y a quatre francophones ce qui est très important pour l’intégration. Rune Schrøder fait lui les efforts pour apprendre la langue et s’intégrer rapidement. L’aspect commun à tous c’est quand même l’expérience. Mise à part Rune, ce sont tous des trentenaires. Chacun apporte sa plus-value à sa manière.

« On va essayer de maintenir cette redoutable crainte que les adversaires ont lorsqu’ils viennent à la Glaz Arena »

Pouvez-vous nous dire un petit mot sur votre préparation ?

On est dans la forme que l’on voulait avoir avant la reprise des matchs officiels. La préparation a été adaptée dans le contenu en fonction des nouveaux joueurs et des évaluations que l’on a fait match après match. Je ne m’attendais pas à ce que défensivement on soit aussi rapidement au point, ce qui a été une grande satisfaction. Après en attaque ça prend plus de temps et c’est toujours le cas. Il a fallu échanger beaucoup pour pouvoir trouver des certitudes dans notre jeu.

Après un très bel exercice 2021-2022, quels sont les objectifs des Irréductibles cette année ?

L’objectif numéro un c’est de gagner tous les matchs. Maintenant ça n’arrivera pas même si je l’espère. Je pense qu’il ne faut pas s’arrêter sur ce qui a été fait la saison dernière. Chaque saison est une histoire, c’est différent d’année en année. Il faut prendre conscience que ce qui s’est passé la saison dernière à la Glaz Arena était particulier, on va se donner les moyens de tout faire pour le reproduire, mais ça va être difficile.

Par contre on doit être meilleur à l’extérieur. On va essayer de maintenir cette redoutable crainte que les adversaires ont lorsqu’ils viennent à la Glaz Arena tout en étant plus présent en déplacement pour aller chercher des points. Mais aujourd’hui bien malin est capable de dire qui sera où à la fin de la saison. Notre principal objectif est de très rapidement se mettre à l’abri sans se faire peur et en étant capable d’avoir une régularité dans nos performances.

« Je n’ai pas honte de dire que j’ai progressé au contact de mes joueurs »

Sébastien Leriche doit lui aussi avoir des objectifs personnels ?

Bien sûr que j’en ai, mais moi mes objectifs personnels sont les mêmes que l’équipe. Et l’objectif de l’équipe, c’est de gagner des matchs et d’avoir une carte d’identité. Aujourd’hui on s’est fait un nom dans ce championnat, moi le premier. Je n’ai pas été un handballeur de très haut niveau, je n’ai pas trente ans d’entraînement en StarLigue donc il a fallu que je fasse mes preuves. 

Je sens que j’ai gagné en crédibilité dans ce championnat, mais je veux aussi voir dans le regard de mes joueurs et de mon staff un épanouissement dans ce que je leur propose. Je n’ai pas honte de dire que j’ai progressé au contact de mes joueurs.

Est-ce que vous pensez que le statut de Cesson-Rennes a changé au cours des derniers mois ?

J’en suis convaincu. On a gagné le respect de tout le monde. Beaucoup vont me taxer d’être trop prudent, mais moi je suis ambitieux. Si je peux mettre Cesson-Rennes le plus haut possible, je le ferai. Je pense aussi qu’il ne faut pas sauter les étapes. On a fait une saison exceptionnelle l’année dernière et je pense qu’on est capable de le refaire, mais ce que je ne maîtrise pas ce sont nos adversaires. 

Je pense par contre que le regard que chacun porte sur nous est beaucoup plus prudent, plus craintif. Et il faut que nous aussi on élève notre niveau par rapport à ça. Avant nos adversaires préparaient moins les matchs, désormais nous sommes beaucoup plus décortiqués.

« On est dans l’inconnu parce qu’on a peu d’informations sur cette équipe (de Besançon)»

Comment l’équipe se sent elle à l’aube de cette nouvelle saison ?

Ce qui caractérise les fins de préparation c’est ce sentiment d’excitation avant d’entendre le premier coup de sifflet de la compétition. Les joueurs sont physiquement présents et ont la tête tournée vers les matchs. Je pense qu’aujourd’hui les sportifs de haut niveau sont tous des compétiteurs et que rien ne remplace l’odeur du sang comme on aime le dire.

Vous attendez-vous à un match piège contre Besançon ce mardi ?

On est dans l’inconnu parce qu’on a peu d’informations sur cette équipe. On se doute que pour eux ça va être un premier match de gala. Peut-être qu’il y aura beaucoup de monde dans la salle. Mais on a aussi dans un coin de notre tête que 72h après on a un match très important à Ivry et il va falloir gérer ça. 

Je veux ressortir vainqueur de ce match pour que l’on se mette dans les meilleures conditions et pour ne pas se refuser un parcours en Coupe de France. Pour moi cette rencontre à Besançon sera le mélange entre une dernière répétition générale et le début de la compétition.

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