L’équipe féminine du lycée du Léon à Landivisiau a été sacrée championne de France UNSS à l’issue d’un tournoi à rebondissements. Une magnifique épopée notamment vécue par l’encadrante Maryline Déniel et la capitaine Lise Salaun qui nous racontent les coulisses de la victoire. 

Elles l’ont fait ! Qualifiée pour le Championnat de France UNSS de handball féminin après avoir passé les académiques et interacadémiques pour la 3e fois de son histoire, l’équipe formée de 12 lycéennes, toutes handballeuses en club, est parvenue à décrocher le titre suprême pour la toute première fois après avoir terminé vice-championne en 2019. Retour avec deux des protagonistes sur ce moment très fort en émotions.

« Je trouve ça formidable d’avoir la possibilité de vivre ce genre d’émotions à cet âge-là »

Maryline Déniel

Maryline, comment a été construite l’équipe du lycée du Léon ? 

En début d’année j’ai fait une liste pour s’inscrire aux compétitions de l’UNSS. Pour le handball, on a le droit à 12 places et souvent ce sont des groupes de copines handballeuses qui s’inscrivent. Mais pour autant, les inscriptions sont ouvertes à tous. Ce n’est pas parce que vous ne faites pas du handball en club que vous n’êtes pas autorisé à participer, au contraire. Une fois que mon quota est atteint, je boucle les inscriptions et c’est parti. 

À noter que dans chaque effectif, on se doit d’avoir un(e) lycéen(e) en tant qu’entraîneur adjoint et un(e) autre en tant qu’arbitre. Là pour le coup c’était une entraîneuse adjointe et on coachait à deux. On s’est superbement bien entendu, elle a été très proche des joueuses et je pense que cela a aidé dans la victoire finale. 

Racontez-nous votre magnifique parcours…

On est parti en mini bus et on devait être à Agde le lundi 30 mai. Le lendemain, nous avons eu les rencontres de la phase de groupes et il faut savoir que nous sommes tombées dans la poule de la mort puisque nous étions trois écoles à avoir terminé à la 1re place des académiques. Le premier match était contre Andernos (académie de Bordeaux) et nous l’avons perdu d’un but. Mais on a ensuite très vite réagi en dominant Sélestat. Grâce à notre place dans le top2 de ce groupe, on s’est qualifié pour les quarts de finale.

Le mercredi 1er juin, on a attaqué la phase à élimination directe contre Toulouse et on est passé après un match très serré, car les filles n’ont rien lâché. Le lendemain, on a joué notre demi-finale contre Luxeuil-les-Bains (académie de Dijon) où on prend un très mauvais départ en étant mené 6–2. Mais on s’est bien battue et on est parvenue à revenir au score avant de gagner sur la fin.

La finale se déroulait au Palais des Sports, en plus devant toutes les équipes. On est retombé contre Andernos qui était le seul lycée à nous avoir battus. Les filles étaient ultras motivées et menaient à la mi-temps de 5 buts (11–6), mais par la suite elles ont eu plus de difficultés et se sont fait peur. Pour autant, elles ont quand même tenu bon et se sont imposées d’un petit but (21–20).

Quel discours avez-vous tenu à vos joueuses ? 

Je leur ai dit qu’il fallait qu’elles gardent une très bonne entente tout au long du tournoi et que le handball était un sport qui se jouait en courant et donc qu’il fallait tout le temps courir et donner le maximum pour ne pas avoir de regrets. À chaque fois j’insistais sur le fait qu’il fallait continuer d’avancer et qu’on serait récompensé à la fin. De plus les matchs étaient retransmis en direct à l’amphithéâtre du lycée, donc on ne pouvait pas décevoir tous ceux qui étaient derrière leur écran ! 

Que retenez-vous de ce titre ?

Je trouve ça formidable d’avoir la possibilité de vivre ce genre d’émotions à cet âge-là. C’est un réel plaisir d’encadrer ces lycéennes, car elles arrivent déterminées et s’entendent super bien. Comme Lise, je ne serais pas présente pour la prochaine édition, mais j’espère qu’elles feront aussi bien que nous.


« C’était vraiment mémorable »

Lise Salaun

Lise, en tant que capitaine, comment as-tu encouragé tes coéquipières ? Quel a été le mot d’ordre ? 

L’idée était d’aller le plus loin possible, mais surtout de prendre un maximum de plaisir. On était très soudé, on recevait des encouragements de la part de toute le monde. On essayait de relever le groupe s’il y en avait une qui allait moins bien pour tirer tout le monde vers le haut.

J’avais déjà été capitaine quand j’étais plus jeune et là j’avais l’impression d’avoir un rôle important notamment dans les temps morts. Par exemple si certaines avaient des soucis musculaires j’allais les voir pour leur demander si elles souhaitaient continuer. Pareil, si on avait des moments faibles je devais chercher à trouver une nouvelle tactique ou des mots pour remotiver la troupe.

Que retiens-tu de cette expérience ? 

C’était vraiment mémorable ! Je pense que le fait de rencontrer de nouvelles coéquipières nous fait progresser. On apprend à mieux jouer ensemble et à créer un superbe esprit d’équipe. Même savoir que tout le lycée est derrière nous ça nous fait forcément chaud au cœur. Lorsqu’on est rentré en Bretagne, on a aussi eu les félicitations du proviseur et on a reçu une haie d’honneur de la part de tout l’établissement. Puisque je suis en terminale, je n’aurais pas l’occasion de revivre cette expérience l’année prochaine, mais j’encourage les lycéens et lycéennes à profiter de ces opportunités, car on en sort grandi. 

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