Ce samedi soir (19h), Saint-Grégoire RMH (11e) se déplace à Clermont (10e) pour le compte de la neuvième journée de Division 2. À la veille de cette dernière rencontre avant la trêve, Olivier Mantes, le coach des Bretonnes, a répondu à nos questions. Entretien.
« Il y a un petit manche référence où on a vu des choses différentes ». L’entraîneur de Saint-Grégoire RMH ne se voulait pas trop euphorique après la belle victoire de ses filles face à Rochechouart Saint-Junien il y a dix jours (31–24). Olivier Mantes souhaite surtout que ça soit le point de départ du renouveau des Roses qui ont désormais rendez-vous à Clermont ce samedi. Une rencontre importante alors que seulement un petit point sépare les deux équipes. Alors, avant ce rendez-vous de la neuvième journée de D2 Féminine, le coach s’est confié dans nos colonnes. Extraits.
Vous êtes onzième de D2 avec un bilan de 2 victoires contre 6 défaites. Comment analysez-vous ce début de saison ?
On savait que ça allait être compliqué. Les résultats sportifs découlent forcément d’autre chose, surtout quand tout le monde se bagarre sur le terrain, mais qu’on ne gagne pas. En coulisses, on savait qu’on partait mal. La préparation ne s’est pas bien passée.
D’habitude, on a la chance d’avoir un staff élargi pour accompagner les joueuses et régler les petits soucis au plus vite, mais cette année, cela n’a pas été le cas. Valentin (Boulaire — analyste vidéo) est parti en équipe nationale et il est seulement rentré fin août et Élisa (Gueguen — préparatrice physique) a contracté le covid. Il fallait donc tout gérer entre la D2 et la N1 sans ces deux membres du staff.
On sait qu’au niveau de la préparation on a raté des étapes. Surtout qu’on a une équipe renouvelée à moitié (6 recrues) par rapport à la saison dernière. On a en plus démarré le Championnat avec deux blessées sur la base arrière. C’est donc logique qu’on ait eu du mal en début de saison avec des manques de repères qui se sont payés cash. Hormis lors de notre large victoire face à Cannes, on a été en difficulté sur les autres rencontres. On a pu aussi douter et tout ne tombe pas du ciel.
Mais ça fait trois matchs qu’on voit du mieux et on vient en plus de battre Saint-Junien. On est dans la bonne direction. On arrive à avoir plus de stabilité et il reste un match avec la trêve. On repartira ensuite avec une autre équipe, puisqu’on a aussi perdu Manon (Sol) qui s’est rompue les ligaments croisés. On enregistra le retour de Claire (Scheid).
Vous venez de battre Saint-Junien (31–24). Qu’est ce qui a fait la différence sur cette rencontre ?
En attaque, on n’a pas perdu de ballon. Notre première mi-temps a été extrêmement propre et on a réussi à les mettre en difficulté. On va forcément gagner beaucoup plus de matchs si on tire à chaque attaque. Ce qui fait la différence, c’est vraiment le nombre de tirs. C’était très positif.
Il y a aussi l’aspect défensif avec une défense étagée qui met en difficulté les équipes adverses. Les filles mettent également beaucoup de cœur et de caractère. Cette victoire redonne du boost et de la confiance, après il faut qu’on trouve des stratégies pour combler le fait qu’on est une équipe avec des joueuses de petite taille.
Pensez-vous que ça peut être le déclic qu’il fallait à votre équipe ?
Ce n’est pas un déclic. Il y a un petit match référence où on a vu des choses différentes. On a fait preuve de caractère et j’ai vu des choses beaucoup plus positives dans le jeu. Après, le propre du sport de haut niveau, c’est de savoir répéter ça à chaque rencontre.
C’est notre capacité à enchaîner dans ce sens-là qui va nous permettre de faire de bons résultats. C’est justement ce qui fait la différence entre une équipe moyenne et une plus faible. Tout monde peut faire un bon match dans l’année, mais c’est important de réitérer ces performances.
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Vous affrontez Clermont samedi. Il faudra surfer sur cette dynamique !
C’est le même match que Saint-Junien, mais cette fois à l’extérieur. On voit au niveau des résultats que c’est difficile de gagner en déplacement. Il y a la fatigue liée au trajet, le manque des supporters et l’aspect mental compte aussi. Maintenant, on a fait un bon match et il faut tenter de répéter les choses. On devra être le plus rigoureux possible pour réussir une dernière rencontre comme si on jouait la Coupe. Il faut tout donner pour obtenir un résultat.
Vous avez battu deux équipes du bas de classement (Cannes et Saint-Junien), êtes-vous tout simplement à la place que vous méritez ?
Le classement est toujours mérité sur un classement linéaire. Il n’y a pas de triche. Sur ce qu’on a montré là, on est à notre place. On aurait pu mieux jouer contre certaines équipes et il faut qu’on arrive à hausser notre niveau de jeu pour pouvoir performer le week-end en match. Il y a aussi des filles qui découvrent ce niveau et tout le monde n’a pas l’investissement qu’il faut pour la D2.
Nous n’avons jamais pu avoir une équipe au complet par rapport à ce qu’on voulait mettre en place en début de saison. Après, on récupère petit à petit des blessées et on voit que l’intensité et les résultats sont meilleurs. Ce qui m’intéresse, c’est d’avoir la totalité de l’effectif à ma disposition.
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