Le Brest Bretagne Handball affronte Odense ce dimanche en huitième de finale aller de la Ligue des champions. Et avant ce match important, Pauline Coatanea a répondu à nos questions. L’ailière droite, dans une bien meilleure forme actuellement, compte bien continuer sur sa lancée. Entretien.

Pauline is back ! Et oui, la championne olympique semble bel et bien de retour ! Après un début de saison délicat lié notamment à son opération de l’appendicite et cette saison 2020–2021 éprouvante physiquement, la joueuse du BBH est en train de retrouver son meilleur niveau. Décisive lors de ses deux dernières sorties avec les Rebelles, Pauline Coatanea nourrit encore une fois de grands objectifs pour cette fin de saison. Même si la priorité pour elle serait de conserver ce titre de champion de France. Entretien exclusif avec la numéro 55 des Rebelles.

Pauline, ton absence en équipe de France a été un coup d’arrêt, mais tu as réussi à rebondir. Dans quel état d’esprit es-tu aujourd’hui ? 

Je me sens bien, beaucoup mieux que les six premiers mois de la saison. Je n’ai pas été épargnée par le dernier exercice puis les Jeux Olympiques. J’étais fatiguée à la reprise puis j’ai dû être opérée de l’appendicite. Ce n’était pas une période facile et ça a été dur, mais voilà, c’était peut-être un mal pour bien. J’ai profité de mon absence en sélection pour me reposer et partir en vacances. 

J’avais besoin de ce temps pour moi, et depuis janvier, je me sens vraiment avec beaucoup plus d’énergie. J’ai de bons retours du coach et du staff en général. Je suis contente de relever la pente et les résultats personnellement et collectivement sont meilleurs. C’est une très bonne chose.

Tu montes en puissance depuis plusieurs semaines. Raconte-nous tes superbes prestations face à Nice et Bourg-de-Péage (6 buts)…

C’est vrai que la semaine dernière, les deux matchs se sont très bien passés et je suis contente. J’ai eu des retours de gens heureux de me revoir en jambes et avec le sourire. J’ai aussi eu ce ressenti. Je me sens bien mieux physiquement et mentalement. Ça se ressent sur le terrain donc je suis très heureuse de cela. C’est le bon moment, car on a va rentrer dans le sprint final et j’ai retrouvé beaucoup d’envie. 

« On forme un très bon duo »

PAULINE COATANEA

Comment se passe la cohabitation sur l’aile droite avec Alicia Toublanc ?

Très bien. Comme lors des saisons précédentes, on s’entend très bien sur et en dehors du terrain. Quand les filles sont rentrées de stage et que deux jours après on a joué contre Nice, j’ai essayé d’être bien présente sur cette rencontre pour permettre à Alicia de souffler. Je me suis dit qu’il fallait que je sois performante pour qu’elle puisse compter sur moi pour prendre le relais. 

Quand l’une est un peu moins bien, comme ce fut mon cas en début de saison, c’est bien de savoir qu’on peut compter sur l’autre. Alicia a aussi été récompensée de ses très belles performances en étant appelée en équipe de France. On forme un très bon duo complémentaire et c’est aussi important pour l’équipe.

Vous êtes deux filles du pays sur l’aile droite. L’histoire est belle…

Oui, c’est une fille avec qui on se retrouve sur les valeurs. J’ai plaisir à la voir en dehors du handball aussi et ça, c’est super. J’ai toujours été dans la concurrence seine, pour le bien de l’équipe. On échange beaucoup sur le hand en se donnant des conseils et en essayant d’avancer ensemble. 

« On a réussi à relever la tête en répondant présent sur de gros matchs »

PAULINE COATANEA

Dans quel état d’esprit est le groupe alors que vous avez toujours autant de malchance avec beaucoup de blessées ?

Ça n’est pas simple à gérer. À la fois pour nous les joueuses, mais aussi pour les membres du staff. On a dû faire avec les absences et à l’entrainement on bricole parfois certaines choses. J’ai par exemple dû m’entrainer sur la base arrière en raison des blessures à ce poste-là. Il faut sortir de sa zone de confort. Ça n’est pas simple c’est sur, mais je pense que toutes ces accumulations font aussi que ça soude l’équipe et c’est très important. 

En janvier-février, on était sous pression après notre début de saison pas forcément aussi bon qu’espéré et on a réussi à relever la tête en répondant présent sur de gros matchs. Ça nous a aussi donné une bonne dose de confiance et toutes les joueuses ont eu un rôle important à jouer. On l’a encore vu ces dernières semaines avec beaucoup de rotation et il en faut pour qu’on tienne jusqu’à la fin de saison. On a hâte que tout le monde revienne et on va faire en sorte d’être enfin épargnées pour les trois prochains mois.

Brest est 2e en Championnat, qualifié pour les 8es de la Ligue des champions. Quel bilan fais-tu avant le sprint final ?

On a recommencé une histoire différente cette année par rapport à l’année dernière. En début de saison, on pouvait un peu s’inquiéter avec des résultats moyens, mais on a réussi à retrouver une force collective et Pablo a aussi pris ses marques. Il fallait un temps d’adaptation, on a pris nos repères, et je pense qu’on a une bonne façon de travailler. 

On est là où on voulait être en début de saison, maintenant on sait que le fait d’avoir terminé 4e de notre poule de Ligue des champions nous offre un tableau compliqué. Si on gagne notre 8e, on devra affronter Györ en quart de finale et ça risque d’être difficile. Mais on a envie de jouer ces matchs à fond, car on a une équipe très compétitive. En Championnat, notre victoire contre Bourg-de-Péage a montré la progression de l’équipe par rapport au match aller. On va tenter de terminer à la deuxième place pour jouer la finale du Championnat. L’objectif numéro 1 est de conserver notre titre de champion de France.

« Je suis super contente de rester encore plusieurs saisons au BBH »

PAULINE COATANEA

Un dernier mot sur ta prolongation de contrat. C’était important pour toi de rester fidèle à ce projet brestois ?

On a des discussions, mais ma volonté première était de rester à Brest, car je me sens très bien ici. L’ambition est là et je ne me voyais pas partir ailleurs. On a échangé avec le club et ils avaient la même envie que moi. Il restait donc à connaître la position de Pablo, un nouveau coach que je ne connaissais pas, et il m’a également fait comprendre qu’il voulait que je reste. Ça s’est donc fait naturellement et je suis super contente de rester encore plusieurs saisons au BBH.

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