Canoë-Kayak : Nicolas Gestin continue de monter en puissance

Nicolas Gestin a réussi à conserver son titre de champion du monde U23 de slalom. Le Tremevenois de 21 ans a désormais les yeux rivés sur les Championnats du monde Seniors. Interview exclusive avec le slalomeur breton.

Tu conserves ton titre de champion du monde U23 obtenu il y a deux ans à Cracovie. Est-ce que ce deuxième succès a la même saveur que le premier ?

Non non, c’est forcément un petit peu différent. Après, j’étais un peu l’homme à battre le jour J. J’avais à coeur de défendre mon titre. En 2019, j’étais cité parmi les favoris, mais pas forcément le grand favori. C’était mon premier titre au niveau mondial donc c’était une surprise. Là, l’enjeu de l’évènement était différent puisque j’étais très attendu. On était en plus sur un bassin qui m’a toujours réussi. J’avais cette double pression puisque j’arrivais en tant que tenant du titre. Ça s’est bien passé pour moi. Je suis en tout cas assez fier et content de conserver ce titre. Celui de 2019 m’avait permis de franchir un cap et je pense que, même si c’est chez les jeunes, ça va compter. Je suis persuadé que ça va m’aider pour la suite.

Tu as partagé ce podium avec ton compatriote Jules Bernardet, deuxième. C’était un plaisir aussi pour toi ?

Oui carrément. Jules est un bon copain à moi. En 2019, il avait pris une pénalité sinon il serait monté sur la boîte avec nous. Je suis content, car c’est un gars très rapide et avec qui on s’entraine souvent. Il le mérite aussi puisqu’il travaille dur. C’est bien et ça prouve aussi qu’on a un super niveau au niveau du canoë homme. On a encore gagné des médailles sur cette compétition et on est plusieurs Français présents à l’international. On est satisfait de renouer avec les podiums.

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Quel sera ton objectif pour les Championnats du monde Seniors ?

J’ai eu ma première sélection en équipe de France Séniors l’année dernière et j’ai le prochain cap qui est fixé. L’objectif est d’être performant au mois de septembre dans son ensemble. Il y a les Championnats du monde à Bratislava, mais aussi avant ça deux étapes de Coupe du monde à Pau et en Espagne. Je ne me fixe pas de limite. Ma navigation peut me permettre d’arriver aux Mondiaux sans trop de pression. Je suis encore jeune donc pas forcément trop attendu. Je veux tout mettre en place pour matcher avec les meilleurs. On verra ce que ça donne, mais à partir du moment où je suis en équipe de France, une très grosse Nation du canoë, je me dois d’être performant. Je vais jouer ma carte à 100%.

Quel est ton programme d’ici là ?

Je vais faire l’impasse sur les Championnats d’Europe U23, car j’ai déjà gagné le titre en 2019 et je vais plutôt prendre ce mois et demi pour me réentrainer à fond. J’ai les Championnats de France à Bourg-Saint-Maurice la semaine prochaine. Je vais faire un maximum de sport dans la montagne pour travailler sur différents points. Il me restera ensuite un bon mois. On va notamment aller en stage à Bratislava pour se préparer sur le bassin des Mondiaux. Par la suite, je vais sûrement alterner entre les entrainements à Pau et Paris.