Ce week-end, Camille Prigent a brillamment décroché sa place en équipe de France pour les prochaines compétitions internationales avec deux victoires en deux courses. Pour Ti Sport, la Rennaise est revenue sur ses deux jours de compétition et ses prochaines échéances. 

Camille, comment t’es tu sentie ce week-end ?

J’étais super stressée, car ce sont des courses de sélections hyper importantes qui déterminent la suite de la saison, donc il y a de la pression. J’avais aussi changé tout mon matériel cette année donc c’était un peu le moment de vérité pour savoir si tout fonctionnait. Mais au final je suis super contente du résultat, je n’ai pas fait des manches parfaites, mais je me suis bien battue jusqu’en bas et ça a payé. 

J’ai bien progressé cette année même s’il me reste énormément de pistes de travail et j’ai pu voir que malgré des petites erreurs je peux être devant les autres. C’est vraiment encourageant. Pendant les deux manches, malgré mes erreurs, j’ai réussi à être bien concentrée du début à la fin et grâce à ma vitesse un peu plus importante qu’avant, cela me permet d’être devant. 

Comment abordes-tu les échéances européennes ? 

J’ai des objectifs de médailles sur le Championnat d’Europe fin mai, sur le Championnat du monde fin juillet et sur plusieurs manches de Coupe du monde dans l’été. Il y en a cinq, mais je n’en ferais peut-être que quatre pour bien préparer le Mondial. L’an dernier je n’ai jamais réussi à concrétiser en finale avec des places hors du podium (5e, 6e et 8e) parce que je faisais toujours une grosse erreur. Cette année avec ma progression j’entends bien aller chercher des médailles. 

J’imagine que tes yeux sont déjà bien rivés vers Paris 2024 ? 

Oui c’est vraiment l’objectif à moyen terme puisque ça va arriver vite. D’abord il faudra se sélectionner puis se rapprocher des meilleures pour pouvoir aller chercher l’or à Paris en 2024, car c’est ce qui importe vraiment au final. Mais il va falloir se battre, la sélection est dure avec une seule place par catégorie donc je vais devoir être la meilleure Française jusque là. 

Peut-être que je peux commencer à prendre un peu d’avance avec le système de bonus, si je gagne par exemple le Championnat du monde en 2022 ou 2023 ça peut me permettre d’avoir un bonus pour les qualifications pour les Jeux Olympiques 2024. Ça serait pas mal (rires).

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