Le CKC Acigné a débuté son Championnat de N1 le week-end dernier à Montpellier. Et malheureusement pour le club breton, tout ne s’est pas passé comme espéré. Retour sur ces moments compliqués avec Laura Saliou, l’une des figures acignolaises.
Le timbre de sa voix ne peut trahir sa déception légitime. La joueuse de l’équipe de France et du CKC Acigné espérait réaliser une bien meilleure performance lors de la phase aller du Championnat de France. Surtout que le club basé dans la banlieue de Rennes est vice champion de France et d’Europe en titre.
Alors, à l’aube de ce premier week-end de compétition, tout le monde pensait que la lutte allait une nouvelle fois être féroce entre Avranches (champion en titre) et Acigné, mais cela n’a pas été le cas. En raison notamment de la montée en puissance des autres équipes du Championnat. Laura Saliou a accepté de revenir sur les temps forts de ce week-end, en se tournant dès à présent sur la suite des hostilités. Pour montrer une nouvelle fois que le club breton fait bien partie des meilleurs de France et du monde !
Laura Saliou, raconte-nous votre phase aller disputée le week-end dernier
On gagne notre premier match 3–2 contre le CD 44. C’était serré, mais l’essentiel était de s’imposer. Ensuite on fait match nul contre Cestas (5–5) et vient alors le choc face à Avranches. On loupe complètement notre première période avant de s’incliner 5–1. C’est toujours notre bête noire et ce jour-là, on a pris la marée.
Le dimanche, on a battu Pont-d’Ouilly (5–4) avant de chuter à la dernière seconde contre Montpellier (1–2). Ce bilan de 2 victoires, 1 nul et 2 défaites n’est pas bon. On est quand même vice-championnes de France en titre et là on se trouve provisoirement à la quatrième place du classement. Il faudra faire bien mieux lors de la phase retour.
Comment expliquer ce week-end mitigé ?
Le Championnat est bien plus intéressant, car on voit que le niveau a beaucoup progressé par rapport à l’année dernière. Du côté de notre équipe, il y a plusieurs paramètres à prendre en compte. On ne vit pas du kayak-polo donc on a par exemple une joueuse qui est partie sur Paris pour travailler au Pole Espoirs de Kayak, donc elle ne s’entraine plus trop avec nous. Une joueuse s’est blessée avant la compétition.
J’ai aussi été un mois en Allemagne dans le cadre de ma préparation physique et j’ai passé moins de temps au club d’Acigné. On a également fait trop d’erreurs individuelles pour espérer de meilleurs résultats. C’est un tout, mais on s’est trop fait piéger dans notre repli défensif.
Quels ont été les mots du coach ?
Déjà, lors du nul face à Cestas, on a eu les occasions pour l’emporter, mais on n’a pas assez cadré. Comme on dit dans le milieu du kayak-polo, on a fait des avions. Ce sont des tirs qui vont partout sauf dans le but adverse ! (rires). Face à Avranches, on peut aussi se reprocher d’avoir loupé notre première période (0–4 à la mi-temps puis 1–5 au final).
Le coach nous a parlé de ces deux matchs, car il sait qu’on a le potentiel de faire beaucoup mieux. Il nous a également dit qu’il ne savait pas trop quoi penser de ce week-end parce qu’il n’a pas l’habitude de nous voir à ce niveau-là. On est arrivées en sachant notre potentiel, mais vu qu’on a commencé à perdre rapidement, on s’est rendu compte que ça allait être plus compliqué. Et je pense qu’on n’était pas dans de bonnes conditions pour faire mieux.
Maintenant, il va falloir relever la tête…
La force du groupe est de rester uni. On sait toutes qu’on est passées à côté sur ce week-end-là. On s’était reprochées l’année dernière de ne pas être ensemble dans la défaite, et dès lors qu’on a perdu contre Avranches, c’est quelque chose que j’ai rappelé à l’équipe. Et je pense que ça a été un bon rappel pour vivre un peu mieux cet échec.
La phase retour aura lieu en Normandie dans deux mois (14 et 15 mai) et l’objectif est de prendre conscience qu’on a les armes et qu’il faut vraiment jouer notre jeu. Le Championnat cette année est très serré donc on a encore toutes nos chances.