De retour des Jeux Olympiques, Léa Jamelot a accepté de se confier à Ti Sport pour revenir sur ses différentes performances. Eliminée en quart de finale en K1, la kayakiste bretonne a terminé neuvième en K4 aux côtés de Sarah Guyot, Vanina Paoletti et Manon Hostens. Interview.

As-tu des regrets concernant ta performance en individuel (K1) ?

Non, car j’ai vraiment fait de belles courses. Je suis arrivée avec un très bon état d’esprit et ça m’a permis de rentrer directement dans la compétition. Pour aller plus loin, il fallait être dans les 16 et vu que c’était très serré, j’étais loin. Mais j’ai pris du plaisir et je n’ai aucun regret. Être aligné en individuel, c’est se mettre à nu, car il n’y a aucune excuse et on ne peut compter que sur soi-même. Je ne me contente pas de ce résultat, mais je suis quand même contente d’avoir participé au dernier K1 200m puisque la discipline ne sera pas au programme des Jeux à Paris.

Vous avez terminé 9e en K4. Quelle est ta réaction par rapport à cette performance ?

Je retiens que ça ne passe toujours pas en finale. C’est super frustrant, car on n’était pas loin de se qualifier. Il y a forcément beaucoup de regrets. Au niveau du chrono, on se rapproche des meilleures, mais il y avait un niveau de dingue. Je pense qu’avec notre bon chrono réalisé en finale B, on aurait pu se qualifier pour la finale. Et on aurait alors pu terminer sixièmes au lieu de neuvièmes. C’est un peu difficile à digérer, car on s’entraîne toute l’année, mais pas pour faire ce résultat. C’est le sport. Il y a eu plus fort que nous. 

Tu disais dans nos colonnes juste avant le début des JO que vous arriviez à Tokyo sans trop de repères, est-ce que c’est surtout ce point-là qui vous a fait défaut ?

Ça peut, même si c’est difficile de savoir si ça se serait mieux passé avec plus d’entraînement. On a réussi à être de plus en plus performantes au fur et à mesure que la compétition avançait. En série, notre course n’est pas terrible, en quart c’est mieux et en demi encore mieux. Avant de réaliser une très belle finale B. On a engrangé de course en course en augmentant notre niveau à chaque fois. Avec plus de compétitions dans les bras, on aurait peut-être pu faire mieux. Après, on va faire le bilan dans les prochaines semaines à tête reposée. Il y a forcément plusieurs facteurs qui ont joué, et peut être effectivement ce manque de repères. 

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Et les compétitions à huis clos alors, c’était comment ?

C’était vraiment spécial. Après j’avais un lien direct avec ma famille grâce à un groupe qu’on avait créé. On a aussi senti l’engouement à travers les réseaux sociaux, avec des gens qui se levaient la nuit pour nous regarder. Je ne m’attendais pas à être autant soutenue. Le huis clos ne m’a pas dérangé plus que ça et on savait que c’était dans l’air du temps avec le covid.

Quel est ton programme pour les prochains jours ?

Je vais enchainer. J’ai décidé d’aller aux Championnats du monde qui auront lieu à Copenhague mi-septembre. J’ai aussi une petite compétition à Moscou fin août et je prendrais du repos plutôt en octobre. Ça sera l’occasion de me poser les bonnes questions avant d’entamer la prochaine olympiade. En général, les années après les Jeux, il y a beaucoup de changements que ça soit au niveau du staff ou de la localisation des entrainements. En octobre, on y verra sûrement plus clair. 

On a tellement attendu les Jeux à la maison que ça va arriver très vite. Il n’y aura pas une année blanche comme d’habitude, car on n’a plus que trois ans pour se préparer. Il va déjà y avoir les Jeux Européens et les quotas pour les Jeux Olympiques donc tout va aller très vite. On va aussi voir un peu l’organisation de Paris 2024 au fur et à mesure. C’est génial, tout ça me stimule !

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