Dans le cadre de la deuxième manche de la Coupe du monde de kayak à Poznan (Pologne), Léa Jamelot est passée par tous ses états ! D’abord contrainte à l’abandon puis de nouveau en lice, mais avec une nouvelle partenaire, le séjour a été agité pour la kayakiste bretonne. Qui vient également de vivre un changement de cap pour les prochains Mondiaux !
Quel week-end ! Après la première manche de la Coupe du Monde à Prague où Léa Jamelot et sa coéquipière en K2 Margaux Briswalter avaient terminé 9e lors des demi-finales, la Bretonne repartait de plus belle pour la deuxième manche à Poznan il y a quinze jours. Mais le séjour en Pologne ne s’est pas passé comme prévu et elle s’est retrouvée à participer à la compétition avec Manon Hostens. La kayakiste nous explique les raisons de ce changement.
Peux-tu nous expliquer pourquoi tu as participé à la compétition avec une nouvelle partenaire (à savoir Manon Hostens) ?
On a eu plein de rebondissements ! Je devais courir le K2 200 m et 500m avec Margaux Briswalter tandis que Manon Hostens devait le faire avec Vanina Paoletti. En fait, Vanina a été testée positive au covid dès le lundi et elle est rentrée en France, Manon s’est donc retrouvée à courir que le K1. Margaux et moi avons attaqué la compétition le jeudi en K2 200m et grâce à notre 3e place en série nous sommes parvenus à nous sélectionner en finale. Mais le soir même elle a également été testée positive au covid et a donc dû rentrer en France.
Finalement, on a appris le vendredi matin qu’on avait le droit de courir le K2 500m avec Manon puisque les courses de qualification n’avaient pas encore eu lieu. On a eu que deux heures avant la course pour se préparer en sachant qu’on n’en avait jamais disputé ensemble.
«(Aux Championnats du monde), je disputerais le K2 avec Manon Hostens !»
Léa Jamelot
Vous avez terminé 8e de la finale, est-ce un résultat décevant selon toi ?
Ce n’était pas une course qu’on avait préparée donc on n’avait pas d’ambitions (rire). L’idée était plutôt d’essayer de faire du mieux possible et se réjouir d’avoir l’opportunité de participer. C’était ma seule course possible tout comme Manon puisqu’elle n’était malheureusement pas parvenue à se qualifier en K1 malgré une excellente demi-finale. On a vraiment pris cette course comme une chance en se disant qu’on n’avait rien à perdre et qu’on allait essayer de la faire du mieux possible.
On a réussi à faire de superbes qualifications en terminant 2e à presque rien du duo vainqueur néo-zélandais médaillé la semaine passée sur la première manche de coupe du monde, sur un bassin qui était en plus de cela démonté dans le sens où il y avait eu une tempête. D’ailleurs toutes les courses du samedi ont été annulées. Finalement nous sommes un peu déçues de notre classement en finale car nos temps lors des courses de qualification nous permettaient d’espérer mieux.
Sais-tu avec qui tu disputeras les Championnats du monde ?
Je disputerais le K2 avec Manon Hostens ! Je suis forcément déçue de ne pas courir le K4 (on se réserve pour les Championnats d’Europe), mais ravie d’essayer du K2 pour la première fois aux Championnats du monde ! C’était notre première course ensemble et je pense qu’on peut montrer mieux. Ils auront lieu à Halifax (Canada) du 3 au 7 août 2022, tandis que ceux d’Europe seront à Munich (Allemagne) du 18 au 21 août 2022. Pour nous préparer à ces deux compétitions, on aura des stages et les Championnats de France à Vichy en monoplace au mois de juillet.
Quels sont tes futurs objectifs ?
L’année prochaine, ça sera déjà l’année des quotas olympique et pour en obtenir il faut terminer dans les huit premières Nations. L’objectif sera donc d’avoir le plus de tickets pour la France dont minium quatre grâce au K4. Maintenant on aspire à mieux qu’une 8e place ! En 2019 on a fait 5e lors des précédents Championnats donc on vise le top 5. Ce serait bien qu’on arrive déjà à se qualifier en finale et que l’année prochaine on élève notre niveau. Il faut viser la médaille olympique à Paris !