À seulement 22 ans, le Breton Anatole Facon va vivre sa première Route du Rhum à bord de son Class 40 « Naviguons contre le diabète ». Ti Sport est parti à sa rencontre sur le port de Saint-Malo quelques heures avant son départ.
Anatole, tu as réussi à être accepté sur la Route du Rhum grâce à une belle saison, qu’est ce que tu peux nous dire sur celle-ci ?
Ma saison a commencé en avril avec une course qualificative pour la Route du Rhum, c’était la première fois que je courais en solo. Ensuite j’ai participé à toutes les épreuves de ma catégorie en Class40 et j’ai réussi à me hisser à la 10e place du championnat européen sur 60 bateaux. On peut donc dire que ma saison est jusqu’ici pleinement réussie.
« L’objectif principal, c’est avant tout de finir la course »
Anatole Facon
C’était une ambition pour toi d’obtenir un si bon classement ?
Non pas du tout, je connaissais à peine ce championnat donc je ne savais pas trop comment cela fonctionnait et surtout je n’avais aucune ambition. C’était ma première année sur le circuit, mais j’avais quand même envie de bien faire. Finalement je suis le premier bizut et le premier skipper avec le bateau le plus vieux. C’était donc très positif.
Que peux-tu nous dire sur l’importance de tes racines bretonnes ?
C’est hyper important ! Je suis né à Vannes, mais j’ai habité à Arzon pendant toute ma jeunesse. C’était donc naturel pour moi d’implanter le bateau au port du Crouesty qui accueillait pour la première fois un Class40. Le premier défi a donc été de faire rentrer le bateau dans le port. Implanter le projet localement m’a aussi permis d’avoir pas mal de facilité. En plus c’est super d’être à la maison.
« Je suis ravi de naviguer contre le diabète et pour les enfants malades »
Ton bateau s’appelle « Naviguons contre le diabète », que représente cette cause pour toi ?
Ça représente pas mal de choses pour moi puisqu’on soutient des associations venant en aide aux enfants diabétiques. Certains de ces enfants ont par exemple collé leur prénom sur le bateau pour m’accompagner tout au long de la course. Ils ont aussi suivi mes résultats pendant toute la saison. Grâce aux sponsors, on peut ensuite leur verser une aide financière en fin d’année. Je suis donc ravi de naviguer contre le diabète et pour eux.
Ton objectif était de participer à la Route du Rhum. Maintenant que c’est fait, est-ce que tu as des objectifs de temps ou de classement ?
L’objectif principal, c’est avant tout de finir la course. Je l’ai tellement attendu que ce serait bête de ne pas penser d’abord à rallier l’arrivée. Après, il y a plusieurs bateaux de ma génération avec lesquels on s’est pas mal bagarré tout au long de la saison, donc pourquoi pas tenter de faire quelque chose de bien.
« Je n’ai pas de pression vis-à-vis de mon âge ou de mon projet, je suis libre comme l’air et c’est très agréable »
À 22 ans, tu es l’un des plus jeunes skippers de cette édition, ressens-tu une pression particulière par rapport à ça ?
Non, pas du tout. Je n’ai pas de pression vis-à-vis de mon âge ou de mon projet, je suis libre comme l’air et c’est très agréable. J’essaie toujours de faire du mieux possible.
Pour finir, qu’est-ce que l’on peut te souhaiter pour cette course ?
Déjà de partir et d’emmener ce beau bateau ainsi que tous les gens qui entourent le projet à l’arrivée. Et surtout d’arriver avec le sourire et ravi d’avoir réussi cette traversée.