Les Jeux Olympiques viennent à peine de terminer, c’est le moment pour les Jeux Paralympiques de prendre le relais (du 24 aout au 5 septembre). Katell Alençon fera partie des favorites pour obtenir une médaille en paracyclisme. Portrait de cette championne.
Katell Alençon a vu le jour le 9 octobre 1986 à Brest dans le Finistère. Dès ses 5 ans, elle tombe sous le charme d’un sport, le cyclisme. Elle fait alors ses débuts dans ce monde au club du VS Drennecois. Après plusieurs années passées dans les sections jeunes, elle décide en 2001 de demander une licence en tant que dirigeante. De ce fait, elle abandonne les compétitions pour se consacrer aux jeunes de son club. La Bretonne est très impliquée dans le fonctionnement et dans la vie du VSD, puisqu’elle devient membre du bureau alors qu’elle est encore adolescente.
En 2007, lors d’un entrainement, elle chute à vélo. La cycliste souffre alors d’une entorse à la cheville droite. Mais Katell traîne cette blessure qui empire durant de longues années (elle occupait toujours les mêmes fonctions au sein du VSD). La douleur était de plus en plus forte et la jeune femme prend alors la courageuse décision de se faire amputer la jambe droite au niveau du mollet.
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Une championne au mental d’acier
La vie de la sportive de 25 ans prend alors un tournant inimaginable. Elle est d’une certaine manière délivrée après cette opération, fini pour elle les douleurs insoutenables. Mais elle doit apprendre à vivre différemment. La Finistérienne reprend petit à petit la marche grâce à une prothèse, puis la course à pied. Vient le moment fatidique de remonter sur un vélo, l’objet qui a changé sa vie.
Avec cette nouvelle vie, Katell a une belle opportunité. Elle qui avait arrêté la compétition depuis de nombreuses années pour transmettre sa passion aux enfants, choisit de se replonger dans cette atmosphère en 2013. Deux ans plus tard, la Drennecoise parvient à atteindre la 6e place lors des Championnats du monde.
Elle découvre alors l’équipe de France et les Jeux Paralympiques
Elle progresse très rapidement ce qui lui permet d’intégrer l’équipe de France juste avant les Jeux Paralympiques de Rio. La rouleuse d’1m56 était la seule féminine à concourir pour la France lors des Jeux de 2016. Elle finira à la 9e place du contre-la-montre et à la 7e place de la course en ligne (malgré une chute qui lui a fait perdre 7 minutes).
Ses résultats sont très encourageants, puisqu’elle n’a commencé au haut niveau que depuis quelques années. De plus, la visibilité de la compétition permet à la Bretonne de rejoindre l’équipe Cofidis. De ce fait, elle peut donc se concentrer uniquement sur le vélo et n’a pas besoin de travailler à côté.
Au même moment, Katell devient vice-présidente du Comité de cyclisme du Finistère et responsable de la section jeune. Elle entre également au Comité régional Bretagne handisport. La sportive donne une partie de son temps pour faire évoluer la vision des enfants sur le handicap. La même année, elle remporte son premier trophée international, la Coupe du monde. Elle réitère l’exploit en 2019 après une 5e place en 2018.
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Deuxième participation aux Jeux Paralympiques pour Katell Alençon
Katell Alençon est en pleine forme cette saison et enchaîne les podiums. En effet, en juin dernier, la femme de 34 ans est devenue vice-championne du monde du contre-la-montre tout en terminant troisième de la course en ligne. Des performances de bon augure dans la perspective des Jeux Paralympiques.
De surcroit, cette fois-ci, la Bretonne pourra s’appuyer sur sa participation en 2016 durant laquelle elle avait péché par manque d’expérience. Son objectif principal reste le contre-la-montre. La course en ligne est quant à elle plus difficile du fait de la différence des handicaps entre les participantes. Rendez-vous mardi 31 août pour le contre-la-montre, où Katell sera l’une des principales favorites.
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