La kayakiste bretonne Camille Prigent, actuellement en stage à Dubaï, s’est confiée au micro de Ti Sport. L’occasion de débriefer sa saison 2021, mais aussi de parler de sa préparation et de ses objectifs pour cette année.
Nous avions rencontré pour la première fois Camille Prigent en septembre. La Bretillienne était à Pau pour la dernière manche de la Coupe du monde. Elle avait alors obtenu la 6e place après une finale décevante. Quelques semaines plus tard, la kayakiste était parvenue à se hisser à la 10e place des Championnats du monde malgré une nouvelle défaillance en finale. Depuis, la fille de Jean-Yves et Marie-Françoise a repris la préparation en vue des prochaines échéances.
Une année 2021 sous le signe de la progression
La jeune femme de 24 ans a profité de la saison 2021 pour progresser en tant que kayakiste. Elle qui n’avait pas encore une expérience considérable dans les compétitions majeures, a pu s’aguerrir au plus haut niveau : « Je me suis beaucoup améliorée, il y a eu plein de bonnes expériences. J’ai pu faire plein de courses internationales et c’était cool après la saison 2020 particulière avec le Covid. » Mais la sportive au petit gabarit (1m60) ne s’est pas contentée de participer. En effet, elle a accédé à la majorité des finales internationales, ce qui auparavant n’était pas une mince affaire pour elle.
Des échecs synonymes de leçons
Néanmoins, la Rennaise de naissance a bien conscience de ses défaillances lors des moments clés : « Par contre, je suis très déçue de mes finales, je n’ai pas réussi à m’exprimer à mon meilleur niveau. J’ai fait beaucoup de 6e/8e place alors que j’espérais mieux. » Elle se livre même sur les possibles raisons de ses multiples échecs : « Il faut que je trouve la façon d’aborder la finale. J’ai tendance à parfois me précipiter un peu. Je me dis que c’est la dernière course et que c’est le moment pour tout envoyer, alors que ça ne fonctionne pas forcément comme ça. C’est frustrant puisque j’étais dans le temps des meilleurs, mais je faisais à chaque fois une erreur. »
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Outre l’aspect mental, Camille Prigent doit encore s’améliorer sur le plan technique comme elle le dit très bien : « Du point de vue technique, il y a des choses que je ne maîtrise pas forcément à 100%, je suis capable de les faire en demi, mais j’ai du mal à reproduire le même schéma en finale. Je pense que techniquement j’ai encore plein de choses à apprendre pour élever le curseur et aller chercher des résultats en finale. C’est super motivant de connaître ses axes d’amélioration. »
Une préparation intense pour Camille Prigent
Suite aux Mondiaux en septembre dernier, l’athlète bretonne avait fait un break de deux semaines pour récupérer aussi bien physiquement que dans la tête. Mais après cette courte trêve, Camille Prigent a rapidement retrouvé le chemin de l’eau : « J’ai bien repris l’entraînement en novembre avec une grosse période de développement où j’ai pu cibler certains aspects. Ensuite, j’ai pu profiter d’une semaine de repos à Noël pour décompresser avant de reprendre la préparation hivernale qui est assez dure. J’ai aussi fait des stages à Pau et à Saint-Pierre-de-Bœuf pour varier les bassins ce qui est important pour nous. »
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Autre motif d’espoir, cette saison, la kayakiste pourra se concentrer pleinement sur son kayak : « Après j’ai la chance d’être déchargé à 100% cette année de mes missions de professeure d’EPS. Je peux m’entraîner à plein temps, ça facilite les choses pour s’organiser. » Actuellement à Dubaï, elle prépare son retour à la compétition qui aura lieu au Run Slalom International : « Je vais avoir une compétition internationale à La Réunion début février. L’objectif est de prendre des repères et mettre en place le travail que je fais sur les entraînements. Je me prépare pour la saison internationale de l’été, mais il faut quand même avoir un pic de forme en avril pour les sélections. »
Des médailles dans le viseur pour 2022
Vous l’aurez bien compris, Camille Prigent a pour objectif cette année d’atteindre les podiums des compétitions auxquelles elle participe : « J’aimerais bien aller décrocher des médailles à l’international. Plus particulièrement aux Championnats du monde en juillet, mais pour ça, je dois continuer à être régulière sur les demi-finales. » Même si la Bretillienne ne souhaite pas oublier sa motivation principale : « J’espère avant tout continuer à m’éclater en pratiquant ma passion au quotidien ! »